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Québec ajoute de nouveaux effectifs pour lutter contre la violence armée : des patrouilles nautiques additionnelles seront déployées près d’Akwesasne dans l’optique de contrer le trafic d’armes à feu.
Québec ajoute de nouveaux effectifs pour lutter contre la violence armée : des patrouilles nautiques additionnelles seront déployées près d’Akwesasne dans l’optique de contrer le trafic d’armes à feu.
Le gouvernement octroie ainsi 6,2 millions de dollars sur une période de 5 ans. Dans les faits, cinq policiers, un nouveau bateau, des véhicules tout-terrain et des motoneiges viendront aider le Service de police mohawk d'Akwesasne dans leur lutte contre la prolifération des armes au Québec.
Il s’agit d’un geste «important qui souligne l’apport des corps de police autochtones, notamment celui d’Akwesasne, dans la lutte contre la criminalité et le crime organisé», a fait savoir Ian Lafrenière, ministre responsable des Affaires autochtones.
On estime que ces nouveaux outils viendront soutenir les autorités dans leurs surveillances des eaux du Fleuve Saint-Laurent. La police d'Akwesasne a déjà une patrouille maritime, mais elle n'a pas été présente 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sur l'eau, ce qu'elle aura maintenant.
Bien que les membres de la communauté doivent toujours faire des déclarations à la patrouille frontalière lorsqu'ils franchissent un poste de contrôle, la division entre les pays peut devenir floue – un fait dont les passeurs peuvent profiter, a déclaré le chef de la police mohawk d'Akwesasne.
«À quel moment êtes-vous aux États-Unis ? À quel moment êtes-vous au Canada ? Il n'y a pas d'autres frontières, même si vous êtes allé d'Akwesasne aux États-Unis à Akwesasne sur la partie canadienne », a déclaré le chef Shawn Dulude en conférence de presse jeudi.
«Nos officiers savent où se trouvent ces limites, et les criminels le savent aussi», ajoute ce dernier.
Cette annonce s’inscrit dans le programme CENTAURE, qui mène «à des arrestations et à des saisies d’armes à feu», a rappelé la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault.
Par ailleurs du 1er octobre 2021 au 1er juin 2022, le programme CENTAURE est à l'origine d'au moins 394 armes à feu saisies et 426 arrestations. On indiquait jeudi que 85% des armes à feu saisies vennant des États-Unis sont des armes de poing.
À voir | Laval est confrontée à une hausse des crimes violents
Cette nouvelle offensive du gouvernement Legault survient quelques heures après le dépôt du rapport annuel du Service de Police de la ville de Montréal (SPVM) qui confirmait notamment la hausse des crimes impliquant des armes à feu sur son territoire.
Les données publiées indiquent que des armes à feu étaient présentes sur 516 scènes de crime commis contre la personne. Une «hausse importante» de 15,3 % comparativement à l’année précédente.
En réponse à ces chiffres, Québec a accordé jeudi une aide financière de 4,05 millions de dollars sur trois ans au SPVM afin d'établir un projet d'intervention en collaboration avec le milieu scolaire et communautaire.