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Situé dans un ancien bâtiment de la garde côtière, dans le port d'Halifax, le Centre for Ocean Ventures and Entrepreneurship (COVE) est maintenant au cœur du développement de la technologie marine canadienne.
Après cinq ans d'existence ― au milieu d'une pandémie mondiale ― COVE accueille 65 entreprises locales et internationales et possède une liste d'attente.
Ces entreprises s'impliquent dans la recherche concernant entre autres la hausse du niveau de la mer, la cartographie des sols océaniques, la production d'énergie au large et la durabilité du transport naval.
«Les recherches effectuées à COVE, au sujet des changements climatiques comme de la défense et de la sécurité, affectent le pays entier», affirme la directrice générale du groupe, Melanie Nadeau. Un de ses objectifs est d'aider les industries marines à effectuer un virage vert.
L'une des entreprises en résidence, Kraken Robotics, a mis au point des drones sous-marins équipés de sonars et de senseurs laser. Precise Design, un autre résidant, crée des revêtements qui permettent aux pièces d’équipement scientifique de résister à la pression des profondeurs.
«Nous créons et testons des outils pour améliorer la durabilité des secteurs de la pêche et de la production d'algues», a expliqué Flora Salvo, responsable de projet chez Merinov. «À COVE, nous avons accès à tout ce dont nous avons besoin pour la recherche et le développement.»
Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, a remarqué un intérêt pour COVE lors de ses visites internationales.
«Nous avons de nombreuses gemmes en Nouvelle-Écosse et COVE en est certainement une, a-t-il remarqué. De plus en plus, le monde réalise le potentiel de la Nouvelle-Écosse.»
C'est cette réputation et ces capacités d'innovation de la ville d'Halifax qui a attiré l'œil de l'OTAN. La capitale néo-écossaise fait partie des candidats pour accueillir le bureau régional nord-américain de l’accélérateur d’innovation de défense pour l’Atlantique Nord (DIANA).
Cela créerait des dizaines de nouveaux emplois de l'OTAN, pourvoirait du financement pour la recherche et donnerait la chance aux compagnies locales de commercialiser leurs technologies à la fois pour des usages civils et militaires.
«Le programme DIANA se base sur l'expertise de nos compagnies en résidence et leur permet de se tourner vers plus d'une trentaine de pays s'ils cherchent des solutions à des problèmes qu'ils peuvent avoir, a expliqué Mme Nadeau. Ce peut être à propos de n'importe quoi, de l'informatique quantique aux technologies propres, en passant par l'intelligence artificielle et la biotechnologie.»
Mais l'un des plus grands défis du secteur des technologies marines est de trouver des travailleurs, a soutenu Mme Nadeau.
Cette pénurie de main-d'œuvre affecte de multiples disciplines : «Les gens pensent à l'océan et ils pensent à la science, mais nous avons besoin de gens en commerce, en génie, en informatique, en marketing (...) c'est très multidisciplinaire.»