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Tel est le message du ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos (photo), aux camionneurs qui allaient se rassembler à Ottawa, le 29 janvier 2022.
Alors que des manifestants roulent vers Ottawa pour s'opposer à la vaccination obligatoire des camionneurs qui traversent la frontière, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a appelé à s'unir contre la COVID-19 plutôt que se dresser contre le vaccin.
«Nous sommes tous dans le même convoi pour sortir de cette pandémie et la meilleure route pour s'en sortir est celle de la vaccination. Nous comprenons qu'il y a beaucoup de frustration par rapport à la pandémie, mais la seule façon de s'en sortir, c'est de se faire vacciner», a-t-il martelé en conférence de presse, vendredi.
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Le ministre Duclos était accompagné de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, et de l'administrateur en chef adjoint, le Dr Howard Njoo, pour faire le point sur la pandémie au pays.
«La menace ce n'est pas la vaccination. La menace c'est la COVID-19. (...) Nous sommes dans un convoi pour sortir le plus rapidement possible de la COVID-19. Et c'est quand on est uni dans ce convoi par la vaccination qu'on peut y arriver le plus rapidement et le plus efficacement possible», a soutenu M. Duclos, invitant les manifestants à la bienveillance et au respect.
Des convois de camionneurs provenant de plusieurs régions du Canada prévoient se rejoindre samedi au centre-ville d'Ottawa pour protester contre la vaccination obligatoire des routiers qui traversent la frontière avec les États-Unis. Des militants soutenant des opinions d'extrême droite se sont aussi joints au mouvement.
La vaccination complète contre le coronavirus est obligatoire depuis le 15 janvier chez les camionneurs qui entrent au Canada en provenance des États-Unis.
Questionnés à savoir si des données justifiaient une telle obligation, la Dre Tam et le ministre Duclos n'ont pas fourni d'informations expliquant précisément en quoi cette décision pourrait contribuer à limiter la propagation.
Ils ont plutôt répondu que la vaccination obligatoire fait partie d'un ensemble de mesures offrant une protection et permettant de passer à travers la crise actuelle.
Par ailleurs, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) a recommandé cette semaine la troisième dose chez les enfants de 5 à 11 ans et les adolescents de 12 à 17 ans qui sont modérément à sévèrement immunodéprimés.
La santé publique fédérale mentionne que le variant Omicron a entraîné une hausse du nombre d'enfants infectés par la COVID-19 qui doivent être hospitalisés, bien qu'ils courent moins de risque que les personnes âgées de subir des conséquences graves.
Divers indicateurs laissent croire que les infections ont atteint un pic au niveau national, malgré un nombre de nouveaux cas encore important et sous-estimé, ont fait valoir la Dre Tam et le Dr Njoo.
Mais la prudence reste toujours de mise dans l'application d'assouplissements qu'autorisent graduellement plusieurs provinces, ont soutenu les autorités fédérales.
Le Dr Njoo invite les provinces à surveiller étroitement la situation épidémiologique et à se tenir prêtes à ajuster le tir si les indicateurs devaient repartir à la hausse, particulièrement pour les hospitalisations.
Les hôpitaux demeurent sous pression au pays, ont signalé les Drs Njoo et Tam. Près de 10 800 patients atteints de la COVID-19 ont été traités en moyenne quotidiennement, dont plus de 1200 personnes aux soins intensifs, au cours de la dernière semaine.
Quant aux nouveaux cas, en date du 26 janvier, le nombre moyen sur sept jours a diminué de 28 % par rapport à la semaine précédente. Cette baisse a été constatée dans toutes les tranches d'âge. Le taux moyen de positivité qui s'élève à 19 % se retrouve aussi dans une pente descendante.
«Cela nous rassure sur le fait que les efforts individuels, y compris la superposition des mesures de protection personnelle comme le port du masque et la limitation des contacts, ont contribué à ralentir la transmission et à atténuer les tendances des maladies graves», a indiqué le Dr Njoo.