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Le médecin épidémiologiste de l’Institut, Dr Gaston De Serres, en a fait l'annonce auprès de plusieurs médias, dont Noovo Info.
L’Institut national de santé publique (INSPQ) a confirmé que le Québec venait d'entrer dans une sixième vague de COVID-19, mercredi.
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Le médecin épidémiologiste de l’Institut, le Dr Gaston De Serres, en a fait l'annonce auprès de plusieurs médias, dont Noovo Info.
Le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, avait pourtant fait le point, dimanche, sur l'évolution de la situation actuelle de la COVID-19 au Québec et n'avait pas annoncé l'arrivée de la sixième vague.
La santé publique avait d'ailleurs ajouté qu'elle ne souhaitait pas imposer de nouveau des mesures supplémentaires sur la population et gardait le cap pour retirer l'obligation du port du masque à la mi-avril.
Crédit: Jacques Boissinot | La Presse canadienne
Dans une mise à jour sur la situation épidémiologique publiée mercredi, l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a affirmé que les hospitalisations sont en augmentation de 18% par rapport à la semaine dernière. Ainsi, 527 personnes plutôt que 447 ont été admises dans des centres hospitaliers pour traiter la maladie entraînée par le virus.
«La hausse s’observe dans tous les groupes d’âge et dans toutes les régions», peut-on lire. Il s'agit d'une première depuis le pic de la cinquième vague survenue à la mi-janvier.
Le médecin-épidémiologiste à l’INSPQ Gaston De Serres explique que s’il y a moins de tests de dépistage depuis quelques mois, il n’en demeure pas moins que des dizaines de milliers de personnes sont testées chaque semaine.
Écoutez son entrevue avec Noémi Mercier au bulletin Noovo Le Fil 17.
«À partir de ça, on peut quand même dresser un portrait épidémiologique relativement solide. La semaine dernière, on voyait déjà une augmentation, précise-t-il. Ce qu’on ne savait pas, c’est si elle allait être persistante. À la lumière de ce qui s’est passé au cours des derniers jours, on pouvait confirmer aujourd’hui qu’on était bien dans une 6e vague.»
D’après le Dr De Serres, l’ampleur de la sixième vague dépendra du comportement de la population. Il se base d’ailleurs sur des travaux publiés par l’INSPQ pour estimer ce à quoi elle pourrait ressembler.
«Si les contacts que les gens ont maintenant dans la sixième vague ressemblent à 80 % au niveau qu’ils avaient avant Noël, ça va être une vague qui va être plutôt petite et facile à traverser, explique-t-il. Si les gens ont autant de contacts qu’ils avaient au début du mois de décembre, la vague va être [davantage] importante.»
Même si les gens ont autant ou davantage de contacts que lors du mois de décembre, le docteur ne s’attend pas à ce que la sixième vague atteigne des niveaux similaires à ceux vécus en décembre et en janvier. Le fait qu’une partie de la population ait contracté le virus pendant cette période et que plusieurs soient allés chercher leur troisième dose de vaccin pourrait faire en sorte qu’elle soit de moindre ampleur que la vague Omicron.
Le sous-variant d’Omicron, le BA.2 demeure toutefois plus contagieux que son prédécesseur, ce qui pourrait faire remonter les cas.
Pour le Dr De Serres, le mot d’ordre demeure de réduire ses contacts.