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L'entreprise doit obtenir encore plusieurs autorisations, mais compte livrer sa première batterie à l'été 2026.
Après six mois en sol québécois, des dirigeants de Northvolt ont convié les médias mercredi afin de faire le point sur Northvolt Six, le controversé projet de 7 milliards de dollars visant la construction d'une usine de cellules de batteries en Montérégie. La rencontre visait notamment à partager l'état d'avancement des travaux et de faire le point sur les prochaines étapes liées à la construction de l'usine.
Northvolt a fait savoir que plusieurs étapes avaient été franchies depuis septembre dernier, dont l'inauguration de leur siège social américain à Montréal et la construction de l'équipe qui compte actuellement 83 experts et professionnels. L'entreprise suédoise affirme avoir reçu quelque 7000 candidatures de personnes souhaitant intégrer l'équipe. L'entreprise prévoit embaucher 3000 employés au Québec.
Northvolt affirme également avoir au fil du temps signé des ententes de quelque 138 millions de dollars avec des entreprises québécoises.
Même si elle doit obtenir encore plusieurs permis et autorisations, Northvolt compte livrer sa première batterie à l'été 2026.
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Concernant l'acceptabilité sociale, l'entreprise estime — après avoir tenu trois séances d'information citoyenne — que la réponse est «extraordinaire».
S'appuyant sur un sondage mené par la firme Léger, Paolo Cerruti, président-directeur général, Northvolt Amérique du Nord, affirme que «80 % des résidents de Saint-Basile-le-Grand et McMasterville sont favorables à l'arrivée de Northvolt».
M. Cerruti a insisté pour souligner que la lutte aux changements climatique était au coeur de la raison d'être de Northvolt.
Northvolt estime pouvoir fabriquer une batterie dont l'empreinte carbone de la production serait 90 % moins élevée que celle de ses principaux concurrents chinois, d'ici le début de la prochaine décennie. L'énergie décarbonée, c'est-à-dire l'hydro-électricité produite au Québec, le recyclage des métaux et de courtes chaînes d'approvisionnement, permettra, selon l'entreprise, d'atteindre cet objectif. Northvolt a pour objectif d'utiliser 50 % de matériaux recyclés.
Northvolt promet également de continuer à informer la population de St-Basile-le-Grand et de McMasterville — et les Québécois en général — des prochaines étapes en lien avec l'usine de batteries.
«Nous avons l'intention de développer ce projet dans la transparence. C'est dans l'intérêt des Québécois et dans l'intérêt de Northvolt», a souligné Paolo Cerruti.
Différents documents d'information — vulgarisés autant que possible — seront d'ailleurs accessibles sur le site Internet de Northvolt. «Nous sommes ici au Québec pour y rester», assure le PDG Cerruti. «On parle d'une démarche pour du long terme. Nous sommes fiers d'être ici. On souhaite développer ce projet avec les communautés qui nous entoure.»
Mais Northvolt doit encore déposer une douzaine d'autorisations environnementales auprès du gouvernement du Québec, en plus de celles que l'entreprise doit demander aux municipalités qui accueillent l'usine de batteries.
Par exemple, l'entreprise doit obtenir une autorisation ministérielle pour la construction de son premier bâtiment et des autorisations provinciales et fédérales pour la prise et le rejet d'eau dans la rivière Richelieu.
Dans la liste des travaux à prévoir, on retrouve aussi l'aménagement de routes et de systèmes de drainage des eaux pluviales temporaires et la construction d'un premier bloc d'assemblage de cellules.
Northvolt prévient que ces travaux provoqueront une «augmentation temporaire» du volume de camions dans le secteur. Ainsi, entre 350 et 450 camions circuleront quotidiennement sur le site.
Différentes mesures d'atténuation sont prévues pour limiter les nuisances, comme l'utilisation de toiles sur les camions pour éviter l'épandage de poussière et de débris.
L'autorisation ministérielle et les permis pour procéder à ces travaux n'ont pas encore été délivrés.
Northvolt a confirmé mercredi que 8000 arbres vivants et 6000 arbres morts ont été retirés du site de Saint-Basile-le-Grand. L'entreprise affirme toutefois qu'en contrepartie, un plan prévoit le reboisement du site avec 20 000 arbres de calibre moyen ou grand.
La portion du site situé à McMasterville fera aussi l'objet d'une coupe d'arbres, soit 6 000 arbres vivants. Northvolt a déposé les demandes d'autorisation, mais n'a pas encore reçu le feu vert des autorités concernées.