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Politique

«Nous avons un mandat clair»: Carney affirme qu'il ne cherche pas l'appui des députés d'autres partis

«Je ferai le nécessaire avec les personnes qui m'entourent pour parvenir [au changement].»

Le premier ministre Mark Carney s'adresse aux journalistes après la cérémonie d'assermentation à Rideau Hall, à Ottawa, le mardi 13 mai 2025.
Le premier ministre Mark Carney s'adresse aux journalistes après la cérémonie d'assermentation à Rideau Hall, à Ottawa, le mardi 13 mai 2025.
Rachel Aiello
Rachel Aiello / CTV News

Le premier ministre Mark Carney affirme qu'il n'a eu aucune conversation avec des membres d'autres partis fédéraux au sujet d'un changement d'allégeance afin d'aider les libéraux à former un gouvernement majoritaire, un objectif dont le parti n'est plus qu'à deux sièges.

Dans une entrevue exclusive avec Vassy Kapelos, correspondante politique en chef de CTV News, sa première entrevue télévisée depuis sa victoire aux élections fédérales de 2025, M. Carney a répondu par un «non» catégorique lorsqu'on lui a demandé s'il allait courir après les personnes qui changent de camp.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

C'est la déclaration la plus explicite du premier ministre sur cette question, après avoir répondu à une série de questions lors de sa conférence de presse post-conseil des ministres mardi.

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Interrogé à Rideau Hall sur la possibilité de tenter de rallier des députés conservateurs, bloquistes, néo-démocrates ou verts – étant donné que les libéraux disposent d'une minorité de 170 sièges qui pourrait se transformer en majorité si le parti obtenait 172 sièges –, M. Carney s'est contenté de répondre qu'il s'était engagé à travailler avec les parlementaires de l'opposition pour faire avancer son programme.

Discussions avec Poilievre et Scheer

Dans l'entrevue, M. Carney a également confirmé avoir parlé avec le chef conservateur Pierre Poilievre immédiatement après les élections.

«Il m'a félicité et je lui ai fait savoir que s'il souhaitait, comme c'est le cas, organiser des élections partielles, je les convoquerais dès que j'en aurais le droit. Voilà le contenu de notre conversation», a-t-il affirmé.

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Toutefois, étant donné que M. Poilievre n'est actuellement pas le chef de l'opposition officielle, car il n'a pas de siège, le premier ministre a indiqué qu'il s'attendait à ce que toute conversation «à court terme» se fasse avec Andrew Scheer, car son gouvernement doit solliciter le soutien du Parlement ou gérer des questions multipartites.

Dans des entrevues récentes avec les médias, le chef intérimaire du NPD, Don Davies, a laissé entendre que les libéraux faisaient des ouvertures au caucus nouvellement réduit à sept membres. Si tel est le cas, selon M. Carney, il n'est pas impliqué.

«Nous avons plus de voix que quiconque»

Dans l'entrevue accordée à M. Kapelos, M. Carney a souligné qu'il estimait aborder cette nouvelle législature avec «un mandat clair», après avoir été interrogé directement par CTV News lors de sa précédente conférence de presse sur la question de savoir si les Canadiens devaient s'attendre à ce qu'il gouverne comme s'il disposait d'une majorité.

«Nous venons d'avoir des élections... 19 millions de Canadiens ont voté. Plus de Canadiens que jamais ont voté pour un parti politique, le Parti libéral. Nous avons plus de voix que quiconque. Nous avons la majorité dans sept des dix provinces. Nous avons le plus grand nombre de sièges au Parlement», a soutenu le premier ministre durant l'entrevue.

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«Nous avons mené une campagne électorale très claire, axée sur le changement. La majorité des Canadiens, plus de Canadiens que jamais, ont choisi ce programme de changement», a-t-il poursuivi, estimant désormais avoir la responsabilité de «mettre en œuvre ce changement».

«Et les Canadiens jugeront le changement qu'ils obtiendront... Je ferai le nécessaire avec les personnes qui m'entourent pour y parvenir.»

Rachel Aiello
Rachel Aiello / CTV News