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Nouveau développement dans la saga des difficultés financières de l’entreprise suédoise Northvolt.
Nouveau développement dans la saga des difficultés financières de l’entreprise suédoise Northvolt: le fabricant de batteries a annoncé mardi avoir entamé des démarches de faillite pour l’une de ses filiales en Suède.
Northvolt affirme avoir pris la décision de débuter les démarches de faillite suite à la suspension de l’expansion de son usine Northvolt Ett, à Skellefteå, annoncé en septembre dernier.
«Depuis l’annonce de la suspension du projet d’expansion d’Ett le 23 septembre dans le cadre du redimensionnement des opérations du groupe Northvolt en Suède, tous les travaux du projet d’expansion ont été suspendus», explique-t-on. «Tous les contacts avec Ett Expansion AB [la filiale en question] seront désormais gérés par le syndic de faillite.»
On précise que la filiale concernée est l'une des «20 entités différentes du groupe» et que «la demande de mise en faillite ne concerne aucune des autres entités légales du groupe Northvolt.»
Sous fortes pressions financières, Northvolt a confirmé il y a moins d'un mois que le cinquième de sa main-d’œuvre allait être licencié en plus de mettre de nombreux projets sur pause.
Northvolt avait toutefois réitéré que l'énorme projet québécois, prévu en Montérégie, était toujours sur les rails. «Je veux être clair: la récente annonce concernant la filiale Northvolt Ett Expansion AB en Suède n’a aucune incidence sur notre projet au Canada. Cette situation concerne une entité spécifique en Suède», a soutenu le président-directeur général de Northvolt en Amérique du Nord et cofondateur de Northvolt, Paolo Cerruti, dans une déclaration écrite.
Il a affirmé que les travaux sur l'immense terrain chevauchant Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, en Montérégie, «progressent comme prévu».
«Nous restons déterminés à contribuer à l’économie d'ici avec nos investissements et notre savoir-faire dans le secteur des batteries. Nous continuons à travailler de manière étroite avec nos partenaires pour garantir la réussite de notre projet en Montérégie pendant que Northvolt poursuit sa revue stratégique», a dit M. Cerruti.
En raison des nouvelles orientations stratégiques de Northvolt, la forme et l'échéancier du projet de 7 milliards $, dans lequel Québec et Ottawa se sont engagés à investir 2,4 milliards $, pourraient être revus.
L'entreprise a affirmé mardi vouloir concentrer «ses ressources sur l'accélération de la production de cellules à grande échelle dans la première phase entièrement construite de Northvolt et sur le respect des engagements envers ses clients du secteur automobile».
En entrevue au Noovo Info 12 avec Marie-Christine Bergeron, Victor Henriquez, expert en relations publiques et en gestion de crise, estime qu'il y a actuellement un manque de communication de la part de l'entreprise.
«J'aimerais entendre les Québécois être traités comme des actionnaires [...] et pour ça, ça va prendre plus de transparence à savoir où NorthVolt s'en va, c'est quoi le plan de développement et où en est l'Amérique du Nord? On sait qu'ils ont rencontré la ministre de l'Économie et des élus locaux, mais ils n'ont pas encore parlé au public et je pense que c'est essentiel pour garder un lien de confiance», a-t-il expliqué.
Malgré tout, Victor Henriquez croit que Northvolt est honnête lorsque l'entreprise souligne que le projet au Québec est toujours sur les rails.
«Comme tout le monde, je doute que le projet voie le jour à la vitesse promise, cependant je pense que c'est un projet qui peut encore voir le jour», a-t-il avancé sur nos ondes.
Les détails dans la vidéo liée au texte.
Avec des informations de la Presse canadienne et en collaboration avec Jennifer Gravel, Noovo Info.