Début du contenu principal.
La Première Nation mohawk de Kahnawake (MCK) a déposé mardi une poursuite contre les gouvernements du Québec et du Canada, demandant à la Cour supérieure du Québec de les obliger à le consulter dans le développement de l’usine de Northvolt, en Montérégie.
La Première Nation mohawk de Kahnawake (MCK) a déposé mardi une poursuite contre les gouvernements du Québec et du Canada, demandant à la Cour supérieure du Québec de les obliger à le consulter dans le développement de l’usine de Northvolt, en Montérégie.
«Le MCK demande un jugement selon lequel le Québec et le Canada ont manqué à leur obligation de consulter, tant dans leur décision de financer le projet que, dans le cas de Québec, dans l’autorisation de détruire des milieux humides sans mener de consultation», peut-on lire dans un communiqué émis par la Première Nation.
Le projet de Northvolt est situé sur un site avec une vaste diversité d’habitats et de faune dans une région de surcroît principalement agricole et urbaine, poursuit la Première Nation mohawk. Elle est également riche en zones humides.
«Conformément à nos responsabilités traditionnelles d'agir en tant que gardiens de l'environnement et à nos obligations de le protéger par l'intermédiaire du Ohén:ton Karihwatéhkwen, nous ne sommes pas prêts à laisser cette décision rester sans contestation», soutient le responsable du portefeuille des droits autochtones et de la recherche Ross Montour.
«Compte tenu de l’importance des zones humides pour notre environnement et de leur rôle dans l’atténuation des effets des changements climatiques, nous soutenons pleinement la décision d’intenter cette action en justice», a pour sa part déclaré le Bureau de Protection de l’Environnement de Kahnawake, Benjamin Green-Stacey.
Après deux reports, c'est mercredi que doit avoir lieu au palais de justice de Montréal l'audience concernant la demande d'injonction qui a été déposée contre Northvolt en lien avec les travaux sur le site de sa future usine de la Montérégie.
La procédure s'est amorcée la semaine dernière, mais le juge David R. Collier, de la Cour supérieure du Québec, avait repoussé à mardi la tenue de l'audience.
Peu de temps avant le début prévu de l'audience, mardi, les différentes parties s'étaient toutefois entendues sur un autre report, cette fois jusqu'à mercredi. En vertu de cette entente, Northvolt avait pris l'engagement de maintenir la suspension des travaux.
La multinationale suédoise a amorcé en début de semaine dernière des travaux d’abattage d’arbres sur le site de sa future usine de batteries à McMasterville et Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie.
Ces travaux ont cependant été mis sur pause le temps que la Cour supérieure se penche sur les demandes d’injonctions provisoire et interlocutoire déposées par le Centre québécois du droit de l’environnement et trois citoyennes.
Entre-temps, Northvolt ne pouvait pas procéder «aux travaux d’abattage d’arbres dans les milieux humides et à 500 mètres de ceux-ci» sur le site de la future usine, a statué le juge.
Le Centre québécois du droit de l’environnement et les trois citoyennes font valoir que les travaux de l'usine sont «inquiétants pour la biodiversité» et que le terrain de la multinationale est un «habitat pour de nombreuses espèces animales menacées ou vulnérables».
Avec de l'information de La Presse canadienne.