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Selon Northvolt, la réalisation de ces travaux nécessitera le déplacement d'une centaine de camions par jour.
La Ville de Saint-Basile-le-Grand a délivré le permis nécessaire pour permettre à Northvolt de procéder à la préparation des sols sur le site devant accueillir le futur complexe de fabrication de batteries, confirme l'entreprise suédoise, mercredi.
Ce permis des autorités municipales s'ajoute aux autorisations environnementales obtenues par l'entreprise auprès du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
Dans un communiqué acheminé aux médias, Northvolt précise que les travaux incluent le remblaiement sur une portion des milieux humides qui se situent sur ce qui deviendra le premier bâtiment du site. Les travaux débuteront jeudi.
«À noter qu'aucune espèce de tortues à statut particulier n'a été observée dans les milieux concernés», a tenu à préciser l'entreprise.
Les installations du complexe de fabrication de composants de batteries pour véhicules électriques — érigées à la jonction des villes de Saint-Basile-le-Grand et de McMasterville — seront destinées à produire des matériaux actifs de cathodes et des cellules de batteries ainsi qu'à recycler des résidus de production et des batteries en fin de vie utile.
Le projet occupera un terrain d’une superficie de 170 hectares et aura une capacité de production annuelle pouvant atteindre à terme 60 GWh, soit suffisamment pour alimenter environ un million de nouveaux véhicules électriques par an.
Québec et Ottawa ont mis 2,75 milliards $ sur la table pour la construction de l'usine, mais les subventions totales atteignent 4,6 milliards $.
Selon Northvolt, la réalisation de ces travaux nécessitera le déplacement d'une centaine de camions par jour.
«Des trajets ont été mis en place afin de limiter au maximum l'impact sur la circulation, en tenant en compte des heures de pointe et la cohabitation avec les autres usagers de la route», informe l'entreprise.
Ainsi, dans le cadre de leur trajet, les camions emprunteront une portion de la route 223 située à McMasterville ainsi que la rue Bernard-Pilon pour rejoindre la 116. De plus, de la signalisation sera installée en amont du secteur des travaux.
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Afin de minimiser les nuisances potentielles, Northvolt mise sur l'utilisation de camions de type semi-remorque (afin de minimiser le nombre de camions), sur un horaire de transport du dimanche au samedi (afin de minimiser le nombre de passages quotidiens), sur la présence d'un signaleur à l'entrée du site sur la route 223 et sur un nettoyage de la route 223.
«Finalement, nous rappelons qu'un bureau de projet du gouvernement du Québec et des Villes a été mis sur pied afin de réaliser un chemin d'accès temporaire via la route 116 durant la phase des travaux et limiter les nuisances liées aux passages des camions. Cet accès devrait être construit dans les prochains mois», ajoute Northvolt.
Bien que le projet de 7 milliards de dollars de Northvolt soit le plus important investissement privé annoncé dans l'histoire du Québec, son implantation en province fait des mécontents.
La semaine dernière, le premier ministre François Legault a pris la défense du promoteur de l'usine de batteries contre la gronde que suscite ce mégaprojet, notamment de la part de nombreux groupes environnementaux. En mêlée de presse, il a appelé les Québécois «à changer d'attitude sur le développement économique».
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En janvier dernier, un juge de la Cour supérieure du Québec a rejeté la demande en injonction interlocutoire provisoire qui visait l'entreprise Northvolt lui permettant ainsi de reprendre les travaux d'abatage d'arbres sur son terrain. La demande avait été déposée par le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et trois citoyennes. Les demandeurs faisaient valoir que les travaux de l'usine sont «inquiétants pour la biodiversité» et que le terrain de la multinationale est un «habitat pour de nombreuses espèces animales menacées ou vulnérables».
Le mois dernier également, la Première Nation mohawk de Kahnawake (MCK) a déposé une poursuite contre les gouvernements du Québec et du Canada, demandant à la Cour supérieure du Québec de les obliger à le consulter dans le développement de l’usine de Northvolt.
Le site de Northvolt a par ailleurs été la cible de vandales depuis le début des travaux. Des individus ont notamment planté des clous dans des arbres que l'entreprise suédoise comptait abattre.
Avec des informations de La Presse canadienne et d'Émile Bérubé-Lupin de Noovo Info.