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Des sous-marins russes opèrent également au large des deux côtes alors que Moscou cherche à démontrer sa capacité à frapper le Canada et les États-Unis, a déclaré le lieutenant-général Alain Pelletier.
La Russie a commencé à renvoyer des bombardiers à longue portée au-dessus de l'Arctique vers l'espace aérien nord-américain après une courte pause au cours des premiers mois de sa guerre en Ukraine, rapporte un haut responsable militaire canadien.
Des sous-marins russes opèrent également au large des deux côtes alors que Moscou cherche à démontrer sa capacité à frapper le Canada et les États-Unis, a déclaré le lieutenant-général Alain Pelletier, commandant adjoint du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD).
«Nous avons constaté une réduction cette année, surtout depuis l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie le 24 février. Cependant, certaines de ces activités ont maintenant repris», a fait savoir M. Pelletier au comité sénatorial de la défense lundi.
«Les activités ne se limitent pas seulement à l'aviation à long rayon d'action. La Russie utilise désormais ses sous-marins à la fois sur la côte atlantique et sur la côte pacifique pour démontrer ses réelles capacités stratégiques et présenter une menace pour l'Amérique du Nord», informe-t-il.
Bien que le lieutenant-général Pelletier n'ait pas donné de détails plus précis, les responsables du NORAD ont annoncé le mois dernier que deux bombardiers russes à longue portée avaient été interceptés par des avions de chasse américains après s'être approchés de l'Alaska. Les bombardiers ne sont pas entrés dans l'espace aérien nord-américain avant de repartir.
M. Pelletier et d'autres responsables de la défense ont également confirmé que le Canada et les États-Unis ont commencé à travailler à la modernisation du NORAD, le système d'alerte précoce partagé qui constitue la première ligne de défense de l'Amérique du Nord contre une attaque aérienne étrangère.
Le gouvernement libéral a annoncé en juin qu'Ottawa prévoyait d'investir 4,9 milliards $ sur six ans et 40 milliards $ sur les 20 prochaines années pour moderniser le système en collaboration avec Washington.
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Cela comprend le remplacement de la chaîne de radars datant des années 1980 dans le nord du Canada qui constituent la colonne vertébrale de la contribution de ce pays au NORAD, par des systèmes plus modernes qui peuvent voir plus loin en plus de détecter et suivre de nouveaux types d'armes.
«Nous n'en sommes qu'aux tout premiers stades, a indiqué un responsable du ministère de la Défense, Jonathan Quinn. L'annonce a été faite en juin, mais nous mettons en place des plans détaillés avec des étapes, en installant des bureaux de projet ici au quartier général de la Défense nationale pour faire avancer les initiatives spécifiques.»
Cela survient alors que la Russie et la Chine, en particulier, ont commencé à exercer leurs forces dans l'Arctique et à développer de nouvelles armes qui peuvent plus facilement frapper l'Amérique du Nord, notamment des missiles de croisière et des armes hypersoniques qui volent extrêmement rapidement.
Pourtant, alors que la recherche et le développement de nouveaux radars et autres équipements pour trouver et arrêter de telles armes progressent rapidement, M. Quinn a mentionné au comité qu'il faudra un certain temps avant qu'ils ne soient sur le terrain.
Le Canada et les États-Unis seront obligés de compter sur la menace de représailles pour empêcher de telles attaques jusque-là, a ajouté M. Quinn.
«Pendant la période de transition, nous nous appuierons probablement un peu plus que nous ne le souhaiterions sur la dissuasion par la punition jusqu'à ce que nous renforcions les défenses nord-américaines pour soutenir la dissuasion par le refus», envisage M. Quinn.