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Les militants du Hamas ont tiré des milliers de roquettes et envoyé des dizaines de combattants dans les villes israéliennes proches de la bande de Gaza lors d'une attaque-surprise sans précédent, tôt samedi matin, le jour d'une grande fête juive.
Attention, les images de cet article pourraient choquer certaines personnes.
Le premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël était désormais en guerre contre le Hamas et a lancé des frappes aériennes dans la bande de Gaza, promettant d'infliger un «prix sans précédent».
Plus de douze heures après le début de l'incursion, l'armée israélienne a indiqué que les combats se poursuivent dans 22 localités du sud d'Israël.
Dans une déclaration, le porte-parole en chef de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a précisé qu'«il n'y a aucun endroit dans le sud d'Israël où nous n'avons pas de forces». Il a ajouté qu'Israël avait repris le contrôle de certaines localités, mais que l'armée continuait à effectuer des patrouilles pour s'assurer qu'elles étaient sûres.
D'ailleurs, le chef de l'opposition israélienne a proposé de former un gouvernement d'urgence avec M. Netanyahu. Dans un communiqué, Yair Lapid a souligné qu'il avait rencontré samedi M. Netanyahu et qu'il lui avait suggéré de remplacer sa coalition d'extrême droite par un gouvernement de large union composé de partis centristes.
M. Lapid a précisé que M. Netanyahou savait qu'il «ne pouvait pas gérer une guerre» avec ses partenaires actuels. «Israël a besoin d'être dirigé par un gouvernement professionnel, expérimenté et responsable», a-t-il dit. Il a ajouté qu'une telle coalition enverrait aux ennemis d'Israël le message que le pays est uni contre ses ennemis.
Dans une vidéo publiée en ligne samedi soir, M. Netanyahu, a souligné que la guerre contre le groupe militant Hamas «prendra du temps». Il a expliqué que l'armée israélienne utiliserait toutes ses forces pour détruire les capacités du Hamas.
Le premier ministre israélien a également promis de faire payer un lourd prix si «un seul cheveu» des otages israéliens détenus par le Hamas était touché.
En soirée, le bureau du premier ministre a annoncé dans un communiqué qu'Israël cesserait de fournir de l'électricité, du carburant et des biens à Gaza.
Les services d'urgence d'Israël ont annoncé qu'au moins 250 personnes ont été tuées et environ 1500 ont été blessées, ce qui en fait l'attaque la plus meurtrière depuis des années.
Parmi les personnes tuées en Israël se trouvait le lieutenant-colonel Jonathan Steinberg, un officier supérieur qui commandait la brigade militaire Nahal, une importante unité d'infanterie.
Par ailleurs, un nombre indéterminé de soldats et de civils israéliens ont été capturés et emmenés à Gaza.
M. Hagari a également confirmé que des prises d'otages étaient en cours dans deux villes, Ofakim et Beeri. Auparavant, l'armée israélienne et le Hamas avaient confirmé que certains Israéliens avaient été capturés et pris en otage.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 232 morts et au moins 1700 blessés dans la bande de Gaza, selon le ministre palestinien de la Santé sur place.
La force, la sophistication et le moment de l'attaque ont choqué les Israéliens. Les combattants du Hamas ont utilisé des explosifs pour franchir la barrière frontalière entourant le territoire méditerranéen longtemps bloqué, puis ont traversé à l'aide de motos, de camionnettes, de parapentes et de bateaux.
Des corps de civils israéliens et de militants du Hamas ont été aperçus dans les rues des villes israéliennes.
Des photos de l'Associated Press ont montré une vieille femme israélienne enlevée, entourée d'hommes armés, ramenée à Gaza sur une voiturette de golf, et une autre femme coincée entre deux combattants sur une moto.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux semblent montrer des combattants faisant défiler des véhicules militaires israéliens capturés dans les rues de Gaza et un soldat israélien mort traîné et piétiné par la foule.
L'assaut menaçait de dégénérer en un conflit plus important, à l'image des heurts précédents entre Israël et les militants du Hamas au pouvoir à Gaza, qui ont entraîné des morts et des destructions massives à Gaza et des tirs de roquettes sur les villes israéliennes.
L'invasion a ravivé les souvenirs de la guerre de 1973, pratiquement 50 ans jour pour jour.
Le président des États-Unis, Joe Biden, a offert son soutien «inconditionnel» à Israël, lors d'un point de presse à la Maison-Blanche samedi après-midi.
«Les États-Unis sont aux côtés de l’État d’Israël», a-t-il dit.
Par voie de communiqué émis plus tôt dans la journée, M. Biden a condamné «l'assaut effroyable lancé contre Israël par les terroristes du Hamas depuis Gaza» et a déclaré s'être entretenu avec le premier ministre israélien. Il a ajouté que l'État juif «a le droit de se défendre et de défendre son peuple».
«Les États-Unis mettent en garde contre toute autre partie hostile à Israël qui chercherait à tirer profit de cette situation.»
«Le monde vous regarde», a lancé M. Biden à la Maison-Blanche.
La classe politique canadienne a unanimement condamné l'attaque-surprise déclenchée par le Hamas contre Israël.
Le premier ministre Justin Trudeau a fermement condamné «l'attaque terroriste menée en ce moment contre Israël».
«Cette violence est complètement inacceptable. Nous appuyons pleinement Israël et son droit de se défendre. Nos pensées vont à toutes les personnes touchées. Les civils doivent être protégés», a-t-il écrit dans un message publié sur X (anciennement Twitter).
Le chef de l'opposition, le conservateur Pierre Poilievre, a lieu aussi condamné «l'invasion d'Israël par les terroristes du Hamas et la violence sadique qu'ils ont ensuite exercée contre des civils innocents».
«Israël a le droit de se défendre contre ces attaques et de répondre aux agresseurs. Les Canadiens s'engagent à être solidaires de toutes les victimes», a-t-il affirmé dans une déclaration.
Les responsables de l'ONU ont condamné «fermement les attaques meurtrières» en Israël. D'ailleurs, le Conseil de sécurité se réunira dimanche.
«Je condamne avec la plus grande fermeté l'attaque menée ce matin par le Hamas contre des villes israéliennes. J’appelle à ce que tous les efforts diplomatiques soient déployés pour éviter une conflagration plus importante», a dit le secrétaire général, António Guterres.
«Je condamne avec véhémence l'assaut sur plusieurs fronts de ce matin contre les villes israéliennes proches de la bande de Gaza, et le barrage de roquettes tiré par les militants du Hamas atteignant le centre d'Israël», a écrit Tor Wennesland, le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, sur X.
Avec des informations de La Presse canadienne et en collaboration avec Audrey Bonaque pour Noovo Info