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«Nous, on voit plus une urgence à régler. Je ne sens pas qu'il y a la même urgence à régler du côté patronal.»
C'est au tour des syndicats qui représentent 12 000 travailleuses dans les CPE syndiquées à la CSN d'affirmer qu'ils sont «à mille lieues de s'entendre» avec Québec quant au renouvellement de leurs conventions collectives.
Ces syndicats rattachés à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, n'en sont toutefois pas au même degré d'avancement que ceux de la CSQ, où les membres dans les Centres de la petite enfance ont déjà approuvé à 85 % un mandat de «grève progressive», à exercer au moment opportun.
En entrevue mardi, la représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux, Stéphanie Vachon, a déploré le fait que la négociation avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations de CPE «avancent très lentement».
Elle rapporte avoir eu deux ou trois rencontres de négociation par mois, puis aucune depuis le 3 juillet. Et les prochaines rencontres sont les 19 et 25 septembre. Québec avait déposé ses offres le printemps dernier. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2023, soit en même temps que celles du secteur public.
«Nous, on voit plus une urgence à régler. Je ne sens pas qu'il y a la même urgence à régler du côté patronal», a opiné Mme Vachon.
Pour le moment, les moyens de pression sont légers: port du t-shirt, d'un foulard et déploiement d'affiches.
Une instance doit se réunir le 30 septembre et le 1er octobre pour se pencher sur la question des moyens de pression plus lourds et, selon ce qui y sera décidé, il y aura ensuite consultation des membres, a expliqué Mme Vachon.
Les principaux points en litige sont les salaires, mais aussi le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers et la conciliation travail-famille.
Québec est confronté à une pénurie d'éducatrices dans les CPE. Il cherche donc à optimiser le recours aux travailleuses en place.
Les syndiquées dans les CPE de la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la CSQ, de leur côté, ont déjà approuvé le recours à une «grève progressive».
Leur éventuelle grève progressive, si elle venait à être déclenchée, commencerait par l'ouverture du CPE une demi-heure plus tardivement qu'à l'habitude, puis une heure, puis deux heures et ainsi de suite, pour se rendre à une demi-journée.
La FIPEQ, affiliée à la CSQ, représente 3000 membres dans des CPE, dans les régions de Montréal, Montérégie, Laval, Lanaudière, Abitibi-Témiscamingue, Chaudière-Appalaches, Québec et l'Estrie.
Les deux centrales syndicales représentent également des milliers de travailleuses dans les services de garde en milieu familial.