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Son projet de résolution sur l'aide humanitaire à l'Ukraine a été critiquée pour n'avoir fait aucune mention de l'invasion de son voisin par Moscou.
La Russie a annoncé qu'elle ne demanderait pas au Conseil de sécurité de l'ONU de voter vendredi sur son projet de résolution sur l'aide humanitaire à l'Ukraine, qui a été critiquée pour n'avoir fait aucune mention de l'invasion de son voisin par Moscou.
La Russie utilisera à la place la session prévue du Conseil pour soulever à nouveau des allégations selon lesquelles les États-Unis ont des laboratoires de guerre biologique en Ukraine, des affirmations qui, selon Washington, sont de la désinformation et font partie d'une éventuelle «opération sous fausse bannière» de Moscou.
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L'ambassadeur de Russie à l'ONU, Vassily Nebenzia, a fait cette annonce lors d'une réunion du Conseil de sécurité jeudi après-midi, convoquée par six pays occidentaux, dont les États-Unis, pour faire le point sur la guerre qui dure depuis trois semaines.
Il a déclaré que la Russie ne retirait pas la résolution, mais avait décidé de ne pas demander de vote pour le moment en raison de ce qu'il a appelé une «pression sans précédent» de nations occidentales, en particulier des États-Unis et de l'Albanie, sur les États membres de l'ONU pour s'opposer à la mesure.
M. Nebenzia a déclaré que la Russie prévoyait de poursuivre la réunion du conseil vendredi pour discuter à nouveau de ses allégations selon lesquelles il y aurait des laboratoires biologiques militaires américains en Ukraine. Les diplomates russes n'ont présenté aucune preuve à l'appui de cette affirmation, qui a été démentie à plusieurs reprises par les États-Unis et l'Ukraine.
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L'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a répondu à l'annonce de M. Nebenzia en disant que «leur résolution humanitaire grotesque (...) était vouée à l'échec».
«Nous savons que si la Russie se souciait vraiment des crises humanitaires — et de celle qu'elle a créée — elle pourrait simplement arrêter ses attaques contre le peuple ukrainien, a-t-elle déclaré. Mais au lieu de cela, ils veulent convoquer une autre réunion du Conseil de sécurité pour utiliser ce conseil comme lieu de désinformation et de promotion de sa propagande.»
M. Nebenzia a déclaré la semaine dernière que le ministère russe de la Défense détenait des documents accusant l'Ukraine d'avoir au moins 30 laboratoires biologiques menant des «expériences biologiques très dangereuses» impliquant des agents pathogènes, et que le travail «est effectué, financé et supervisé par la Defense Threat Reduction Agency des États-Unis».
Il a déclaré jeudi qu'il présenterait des documents lors de la réunion du conseil vendredi.
L'Ukraine dispose effectivement d'un réseau de laboratoires biologiques qui ont obtenu un financement et un soutien à la recherche des États-Unis. Mais ils sont détenus et exploités par l'Ukraine et font partie d'une initiative appelée le programme de réduction des menaces biologiques qui vise à réduire la probabilité d'éclosions mortelles, qu'elles soient naturelles ou d'origine humaine. Les efforts américains remontent aux années 1990 pour démanteler le programme d'armes de destruction massive de l'ex-Union soviétique.
«Les laboratoires ne sont pas secrets», a déclaré Filippa Lentzos, chercheuse principale en sciences et sécurité internationale au King's College de Londres, dans un courriel à l'Associated Press. «Ils ne sont pas utilisés en lien avec les armes biologiques. Tout cela est de la désinformation.»
«La Russie commet des crimes de guerre et cible les civils», a indiqué un message sur Twitter provenant du Royaume-Uni, l’un des six pays qui avaient demandé cette réunion d'urgence.
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«La guerre illégale de la Russie contre l’Ukraine est une menace pour nous tous», indique le message publié sur Twitter.
La Russie a fait circuler mardi une proposition de résolution du Conseil de sécurité demandant la protection des civils «en situation de vulnérabilité» en Ukraine et le passage en toute sécurité de l’aide humanitaire et des personnes cherchant à quitter le pays sans jamais mentionner la guerre en cours.
Le projet de résolution souligne la nécessité pour «les parties concernées » de s’entendre sur des pauses humanitaires pour évacuer rapidement «tous les civils», mais ne les identifie jamais.