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Le juge Pierre E. Labelle a accepté la peine commune suggérée par les deux parties.
Juan Manuel Becerra Garcia, coupable de la mort de la petite Ukrainienne Mariia Legenkovska, a écopé une peine de 12 mois d’emprisonnement dans la collectivité, en plus de 12 mois de probation.
Le juge Pierre E. Labelle a accepté la peine commune suggérée par les deux parties, qui avait souligné l'absence de casier judiciaire. M. Garcia avait plaidé coupable pour délit de fuite mortel et avait présenté ses excuses à la mère de la petite Ukrainienne décédée en lui lisant une lettre lors de l'audience en mai dernier.
Garcia, 46 ans, est l’automobiliste qui a causé la mort de la fillette de 7 ans après l’avoir frappée au volant de son véhicule tandis qu’elle marchait vers l’école avec son frère et sa sœur dans l’arrondissement Ville-Marie à Montréal, en décembre 2022, et avait fui les lieux.
Avec son plaidoyer de culpabilité, l'accusé a évité un procès et la mère de la fillette pourra faire son «deuil», avait expliqué Me Sylvie Dulude aux médias. Les avocats de la Couronne et ceux de la défense avaient, selon toute vraisemblance, conclu une entente après des séances de facilitation. Le dossier avait déjà été reporté en marge des négociations entre les parties.
La défense et la poursuite avaient convenu dans un exposé des faits que le soleil était aveuglant ce matin-là et que l'accusé n'avait pas vu la petite. le représentant de M. Garcia, Me Éric Coulombe, a déclaré au tribunal que son client avait senti un choc contre sa voiture, mais qu'il n'avait pas réalisé qu'il avait pu heurter quelqu'un jusqu'à ce qu'il ait vu les reportages faisant état de la mort de la fillette. Selon Me Coulombe, même si le décès était un accident tragique, son client reconnaissait qu'il aurait dû s'arrêter pour s'assurer qu'il n'avait heurté personne.
La procureure aux poursuites criminelles et pénales avait d'ailleurs précisé qu'il n'aurait pas été accusé du tout s'il s'était arrêté après l'accident, et qu'il n'aurait peut-être jamais été arrêté s'il ne s'était pas lui-même livré à la police. «Je le crois quand il dit qu'il a des remords», avait déclaré Me Dulude. «C'est une grande tragédie pour chaque personne impliquée dans ce dossier.»
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L’histoire de la petite Mariia a choqué le Québec. Depuis l'événement impliquant sa mort, dont la famille s’était installée à Montréal afin de fuir l’invasion russe, la Ville de Montréal a mis en place plusieurs mesures pour désengorger la circulation et pour protéger les enfants dans le quartier.
Les funérailles de la petite Mariia ont eu lieu le 21 décembre 2022 à la cathédrale orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie. Plusieurs personnes en deuil se s’étaient rendues à la cathédrale pour les funérailles et pour présenter leurs condoléances à la famille Legenkovska. Le père de la jeune réfugiée, Andreii, est un combattant des forces de défense territoriale ukrainiennes et s’était rendu à Montréal pour les funérailles de sa fille.
Avec les informations de Marie-Pier Boucher, de Lili Mercure pour Noovo Info et de La Presse canadienne