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La décision a été annoncée après une autre nuit de violentes manifestations, jeudi.
En France, deux magistrats lancent une enquête pour homicide volontaire sur le policier qui a abattu un automobiliste de 17 ans lors d’un contrôle routier, mardi dernier, à Nanterre, en banlieue de Paris.
La décision a été annoncée après une autre nuit de violentes manifestations, jeudi. Des automobiles et des bâtiments ont été incendiés et les troubles se sont propagés à d'autres villes françaises, malgré les efforts de sécurité accrus et les appels au calme du président Emmanuel Macron.
Quelque 40 000 policiers seront déployés dans la nuit pour réprimer la violence qui a fait rage dans villes et villages à la suite de la fusillade.
Le chef de la région parisienne a déclaré que les services de bus et de tramway seront fermés tôt jeudi soir, à 21 heures, pour protéger les travailleurs des transports et les passagers des violences urbaines déclenchées par une fusillade policière mortelle.
La responsable, Valérie Pecresse, a tweeté : «Nos transports ne sont pas la cible de voyous et de vandales !»
Elle a précisé que la décision avait été prise en concertation avec le préfet de police de Paris et les transporteurs franciliens.
La décision est prise en lien avec @prefpolice & les opérateurs de transports franciliens: les bus & les trams ne circuleront pas ce soir à partir de 21h, pour assurer la protection des agents & des voyageurs. Nos transports ne sont pas des cibles pour les voyous & les casseurs! https://t.co/zUHnevlfrL
— Valérie Pécresse (@vpecresse) June 29, 2023
La mort de l’adolescent de 17 ans, qui a été captée sur vidéo, a choqué le pays et attisé des tensions de longue date entre les jeunes et la police dans les quartiers défavorisés de France.
Le procureur de Nanterre, Pascal Prache, a déclaré que sur la base d'une première enquête, il avait conclu que «les conditions d'utilisation légale de l'arme n'étaient pas remplies». Le procureur Prache a demandé que l'officier soit maintenu en détention; la décision doit être prise par un autre magistrat.
Des affrontements ont éclaté pour la première fois mardi soir dans et autour de la Nanterre. Le gouvernement a déployé 2000 policiers pour maintenir l'ordre mercredi, mais la violence a repris après le crépuscule.
La police a arrêté 150 personnes dans tout le pays, dont plus de la moitié en région parisienne. Jeudi, le nombre de blessés n'avait pas encore été communiqué.
Jeudi matin, le président Macron a tenu une réunion de sécurité d'urgence sur les violences. Il a déclaré que les violences étaient totalement injustifiables.
Les violences contre des commissariats, des écoles, des mairies, contre la République, sont injustifiables.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 29, 2023
Merci aux policiers, aux gendarmes, aux sapeurs-pompiers et aux élus mobilisés.
Le recueillement, la Justice et le calme doivent guider les prochaines heures.
Plus tôt cette semaine, il avait qualifié la mort de l’adolescent d’inexplicable et d’inexcusable. Pour sa part, la première ministre Elisabeth Borne a déclaré que les images choquantes diffusées avaient montré une intervention qui semblait clairement non conforme aux règles d'engagement des forces de police françaises.