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C'est ce que conclut la coroner Me Geneviève Thériault
Le décès du Senneterrien Richard Genest en novembre dernier n'est pas dû à la fermeture partielle de soir et de nuit de l'urgence. C'est la conclusion de la coroner Me Geneviève Thériault. Ce qui est en cause, c'est plutôt un appel à l'aide tardif.
Richard Genest a commencé à ressentir de la douleur dans la matinée du 29 novembre, mais a refusé de se déplacer au CLSC de Senneterre, croyant qu'elle allait se dissiper.
Ce n'est que la nuit, à 2h38, soit plusieurs heures après la fermeture de l'établissement par manque de personnel que Richard Genest a logé un appel au 911. Il éprouvait à ce moment davantage de douleur.
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Cependant, ce n'est qu'à 3h49 que Richard Genest a été pris en charge par les paramédics de Barraute, une localité avoisinante, puisque l'ambulance de Senneterre répondait déjà à un autre appel.
À 4h50, la victime est arrivée au centre hospitalier de Val-d'Or, à plus de 60 kilomètres. Il a toutefois dû être transféré à Amos, à environ 70 kilomètres de Val-d'Or, afin de recevoir les soins d'un chirurgien vasculaire.
Selon le frère de la victime, Richard Genest était dans un ascenseur de l'Hôpital d'Amos, à quelques pas du bloc opératoire, lorsqu'il est décédé d'un choc hypovolémique secondaire à la rupture d'un anévrisme de l'aorte abdominale.
Le sexagénaire avait des antécédents médicaux. Il avait des problèmes circulatoires athéromateux.
Couverture ambulancière
Au lendemain des événements, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) et le premier ministre du Québec, François Legault, parlaient d'une couverture ambulancière déficiente.
Il y a eu un délai de plus d'une heure entre l'appel d'urgence au 911 et l'arrivée de l'ambulance au domicile de la victime et plus de deux heures se sont écoulées entre cet appel et l'arrivée à l'Hôpital de Val-d'Or.
Dans son rapport, Me Thériault conclut également que les services d'appel d'urgence, les services ambulanciers, les protocoles préhospitaliers ainsi que les corridors de transport ne sont pas des facteurs qui ont mené au décès de Richard Genest.
D'ailleurs, une semaine après le drame, le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue a élargi la couverture ambulancière de soir et de nuit à Senneterre avec l'ajout d'un second véhicule.