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La DPJ a fermé le dossier malgré quatre signalements.
Le père de la petite Maélie Brossoit-Nogueira, poignardée à mort par sa mère en juillet 2020, réclame 3 millions de dollars à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Steve Nogueira reproche à la DPJ d’avoir fait preuve de «négligence grossière» en fermant le dossier de sa fille malgré quatre signalements distincts.
La mère de Maélie, Stéphanie Brossoit, a plaidé coupable le mois dernier à une accusation d’homicide involontaire. Le 23 juillet 2020, elle a asséné 80 coups de couteau à la fillette de 6 ans, dans leur résidence de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal. La mère avait consommé du GHB, du cannabis et un comprimé de Seroquel dans les heures précédant le crime.
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La DPJ avait fermé le dossier le 11 mai 2020, citant notamment la transparence de la mère quant à ses problèmes, ainsi que la présence de M. Nogueira comme facteur protégeant pour l’enfant. Or, les deux parents ne résidaient plus ensemble au moment de cette décision, précise la mise en demeure.
«Il y avait des drapeaux rouges inquiétants», estime l’avocate du père, Me Valérie Assouline, en référence aux problèmes de consommation de drogue et d’alcool de la mère, ainsi qu’à ses problèmes de santé mentale.
Voyez le récapitulatif d'Émilie Clavel au bulletin Noovo Le Fil 17.
La mise en demeure envoyée vendredi dernier au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal et au ministère de la Santé et des Services sociaux, allègue que la mort de la fillette «aurait pu être évitée» si ceux-ci «avaient agi de façon diligente et bienveillante» en intervenant dans le dossier.
«Cette inaction a mené à une situation fondamentalement attentatoire aux droits fondamentaux de Maélie», mentionne le document.
Le père somme par ailleurs la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse d’enquêter dans ce dossier.
Me Assouline représente également la famille de la fillette de Granby, qui a déposé l’automne dernier une poursuite civile de 3,7 millions de dollars contre la DPJ de l’Estrie et le Centre de services scolaire Val-de-Cerfs.
La semaine dernière, Noovo Info révélait qu’une mère victime de violence conjugale qui a perdu la garde de ses enfants après avoir été accusée d’aliénation parentale réclame quant à elle 4 millions de dollars à la DPJ et à l’État québécois.