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Annonce de 52 millions $ pour contrer la violence et les armes à feu dans la métropole.
La ministre responsable de la Sécurité publique a annoncé ce dimanche que 52 millions $ seront consacrés à la prévention de la criminalité auprès des jeunes. Montréal sera la principale visée, mais les autres grands centres qui vivent des réalités semblables, comme Longueuil et Laval, dans une moindre mesure, auront aussi accès aux initiatives et aux fonds.
«Je suis secouée et choquée par ces événements», a précisé Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal. «Montréal est et doit demeurer une métropole sécuritaire pour tous.»
Alors que le nombre d'événements liés aux armes à feu est en forte augmentation à Montréal, le gouvernement du Québec a annoncé dimanche qu'il investira 52 millions $ afin de redoubler d'efforts en matière de prévention dans sa lutte contre ce type de criminalité.
Les fonds seront distribués sur plusieurs projets, notamment en allouant 11,3 millions $ sur cinq ans au Programme de prévention de la délinquance par le sport, les arts et la culture et 20,2 millions $ sur 4 ans au Programme de financement de la mission des organismes communautaires de travail de rue en prévention de la criminalité.
Le gouvernement du Québec dit entendre les inquiétudes des citoyens face à la situation des derniers mois. «Ils ne reconnaissent plus Montréal, ils ont peur. Je les comprends», a déclaré la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, dans un communiqué qui a dit que cette annonce s'ajoute à celle faite précédemment de l'embauche de 107 policiers et experts pour lutter contre la violence liée aux armes à feu.
«Je me suis aussi engagée à trouver de l'argent pour éviter que les plus vulnérables, souvent nos jeunes, se laissent séduire par des délinquants sans scrupule, a affirmé Mme Guilbault. Pour y arriver, il faut s'occuper d'eux. Il faut être là pour les aider, les écouter et les guider vers des choix de vie positifs.»
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a pour sa part dit estimer qu'il faut améliorer les conditions socioéconomiques et les infrastructures communautaires qui ont un impact sur le parcours des jeunes et qui peuvent les maintenir loin de la criminalité.
«Ce front commun renforce la prévention de la violence, une composante essentielle de notre stratégie en sécurité publique», a mentionné Mme Plante.
Au nombre des mesures financées, Québec versera 366 000 $ au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) afin qu'il crée un poste de conseiller en développement communautaire autochtone.
Une «spécialisation» dans ce domaine d'intervention représente un «ajout considérable» au corps policier, a noté Sylvain Caron, le directeur du SPVM.
Le ministre responsable des affaires autochtones, lui-même ancien policier à Montréal, a affirmé que pour avoir patrouillé dans les rues de la métropole, il sait «à quel point il est important d'instaurer une meilleure compréhension mutuelle et un plus grand climat de confiance».
Au cours de la dernière année, quatre adolescents ont été tués par balle à Montréal.
Lors de la conférence de presse qui se tenait dans le quartier Saint-Michel, où ont eu lieu bon nombre de fusillades, certaines mortelles, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a pour sa part dit estimer qu'il faut améliorer les «conditions sociales, économiques et urbanistiques».
Cela améliore la qualité de vie et permet de mettre en place des «conditions gagnantes pour des milieux de vie qui sont stimulants, intéressants, et qui tiennent entre autres les jeunes loin du crime organisé».
Il est nécessaire «plus que jamais» de poser des actions «très concrètes» pour mettre un frein à la vague de violence, a renchéri la ministre responsable de la région de Montréal et de la Métropole, Chantal Rouleau.
«On est face à un nouveau phénomène, notamment à cause de l'usage des réseaux sociaux qui sont trop souvent utilisés pour glorifier et banaliser la possession et l'utilisation des armes à feu. Et là, il faut s'y attaquer de front», a-t-elle expliqué.
Au nombre des mesures financées, Québec versera 366 000 $ au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) afin qu'il crée un poste de conseiller en développement communautaire autochtone.
Une «spécialisation» dans ce domaine d'intervention représente un «ajout considérable» au corps policier, a noté Sylvain Caron, le directeur du SPVM.
Le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, lui-même ancien policier à Montréal, a affirmé que pour avoir patrouillé dans les rues de la métropole, il sait «à quel point il est important d'instaurer une meilleure compréhension mutuelle et un plus grand climat de confiance».
La violence armée est actuellement «la priorité du service», a noté le chef de police qui dit avoir déployé `tous les effectifs requis' pour la dompter.
M. Caron a profité de l'occasion pour demander aux jeunes ayant connaissance d'événements qui se trament de se confier à un adulte de confiance ou à un policier communautaire afin de permettre aux autorités d'intervenir «en amont, plutôt que d'être en réaction».
La part du lion des fonds annoncés dimanche sera dépensé à Montréal puisque le problème y est particulièrement criant, mais des sommes seront également disponibles dans les autres grands centres urbains. «On ne veut pas attendre justement que ce soit aigu», a précisé Mme Guilbault.
Québec espère également qu'Ottawa se mettra de la partie. Une demande formelle de reconduire un programme sur la violence liée aux armes à feu et aux gangs. «À noter au passage qu'on est deux paliers de gouvernement avec vous aujourd'hui, mais qu'il en existe un troisième», a lancé la ministre.
Avec de l'information de Noovo Info