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«Vous voulez blâmer quelqu'un? Blâmez-moi», dit le patron.
Scott Salmond et les autres dirigeants de Hockey Canada ont pris place devant des images des sites touristiques de la région de la capitale nationale. Ce qu'ils ont vu au cours de la semaine précédente à Ottawa était moins radieux.
Salmond, vice-président haute performance et opérations hockey, ainsi que le chef de gestion Peter Anholt et le recruteur-chef Al Murray avaient vanté un groupe talentueux et compétitif avant le tournoi.
Ce que les Canadiens ont vu pendant cinq matchs ressemblait plutôt à un groupe dysfonctionnel, qui avait de la difficulté à marquer et qui manquait de discipline.
«Qui est à blâmer? Vous pouvez me blâmer», a dit Salmond, vendredi, lors d'une conférence de presse dans un hôtel du centre-ville d'Ottawa. «Si vous pensez que c'est de la faute des recruteurs, j'embauche les recruteurs. Si vous pensez que c'est à cause de l'entraîneur-chef, j'embauche l'entraîneur-chef. Vous voulez blâmer quelqu'un? Blâmez-moi.»
Certains observateurs s'étaient inquiétés du fait que Hockey Canada avait préféré inviter des joueurs perçus comme plus complets à des joueurs talentueux à l'attaque.
Pour le collaborateur sportif de Noovo Info et responsable de la section des sports du quotidien Le Soleil Mikaël Lalancette, ce tournoi a été «un accident de voiture» pour le Canada. À voir dans la vidéo ci-contre.
«Des joueurs talentueux, mais qui travaillent fort, a dit pour sa part le recruteur Murray. Je ne crois pas que nous manquions de talent. Nous n'avons pas assez marqué par moment, mais c'est un aspect collectif. Je ne sais pas comment l'expliquer.»
Anholt a déclaré que d'inviter les meilleurs joueurs disponibles et leur demander d'ajuster leur rôle n'était pas la bonne formule, malgré les succès de Hockey Canada à différents niveaux quand ils ont utilisé cette formule.
«Vous devez aussi regarder la personnalité du joueur, comment il joue, comment il travaille», a dit Anholt.
Anholt a affirmé qu'il ne changerait rien au groupe retenu cette année, même si le Canada a terminé en cinquième position pour une deuxième année d'affilée — une première pour le Canada depuis tôt dans les années 1980.
«Nous comptions sur un groupe de joueurs travaillants, a-t-il dit. Il n'a simplement pas livré la marchandise.»
Une étonnante défaite en tirs de barrage de 3-2 contre la Lettonie en ronde préliminaire a porté un dur coup au groupe, a affirmé Salmond.
«Je crois que ç'a affecté le groupe, a-t-il dit. J'ai senti une petite différence.»
Le Canada, qui a perdu les services du défenseur Matthew Schaefer tôt dans le tournoi, a aussi encaissé une défaite de 4-1 contre les États-Unis durant la ronde préliminaire. Cela a mis la table pour un duel dangereux contre la République tchèque en vertu de la troisième place du Canada dans le groupe A.
«Ce tournoi est important aux yeux de beaucoup de Canadiens, a dit Salmond. Beaucoup de gens ont eu des choses à dire, à écrire. Ça démontre à quel point ils ont à coeur ce tournoi.»
L'entraîneur-chef Dave Cameron a été critiqué tout au long du tournoi, mais Hockey Canada n'a pas voulu le pointer du doigt.
«Nous avions une identité, une façon dont nous voulions jouer, a dit Salmond. Il (Cameron) ne marque pas de but. Son travail est de placer ses joueurs en bonne position pour le faire. Je pense que c'est ce qu'il a fait.»
L’unifolié a été limité à 13 buts en cinq parties – seulement deux de plus que le Kazakhstan – en vertu d’un pourcentage de tir de seulement 6,34 pour cent, le plus bas du tournoi. Il a également été l’équipe la plus pénalisée avec 27 séquences en infériorité numérique.
«C'est une combinaison fatale», a résumé Anholt.
Salmond a été questionné afin de savoir s'il devait y avoir des changements au sein de Hockey Canada.
«Notre programme a démontré qu'il est capable d'avoir du succès, a-t-il rappelé. Nous avons prouvé que nous faisons de bonnes choses, avec les bonnes personnes. Ça ne changera pas. Je ne crois pas que les résultats reflètent toujours le travail des personnes en place ou le processus.
«Dans le sport, parfois vous gagnez, parfois vous perdez», a conclu Salmond.