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Après avoir connu une forte hausse en février, les ventes résidentielles vivent un ralentissement en mars, selon les statistiques de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI).
Les nouvelles inscriptions dans le secteur résidentiel ont aussi connu une baisse en mars 2022.
Selon l’ACI, les ventes résidentielles ont baissé de 5,4% entre mars et février dernier au Canada, tandis que le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 5,5% d’un mois à l’autre.
La baisse mensuelle des ventes est en grande partie attribuable à des baisses enregistrées dans le Grand Vancouver, dans la vallée du Fraser, à Calgary et dans le Grand Toronto.
Cette baisse a ramené les ventes au niveau où elles se trouvaient à l’automne dernier.
«Bien que les marchés demeurent historiquement très actifs, le mois de mars est certainement en baisse par rapport à février, à la fois en matière de ventes résidentielles et de croissance du prix des propriétés», affirme Jill Oudil, présidente de l’ACI.
«Cela ne signifie pas qu’une tendance se dessine, et nous devrons attendre de voir si c’est le début du ralentissement tant attendu du marché», précise-t-elle.
Toujours selon les données de l’Association canadienne de l’immeuble, en mars, le prix moyen réel des propriétés (non désaisonnalisé) vendues au pays a augmenté de 11% entre 2021 et 2022.
Le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisées) en mars 2022 a baissé de 16,3 % par rapport au record sans précédent établi en mars 2021. Cela dit, à l’image de l’activité enregistrée depuis l’été dernier, ce nombre représente tout de même le deuxième sommet le plus élevé jamais enregistré pour ce mois.
Selon Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI, c’est «une bonne chose» de constater une modération du marché de l’habitation en mars, étant donné que de nombreux observateurs redoutaient une nouvelle année de hausse des prix.
«Un certain nombre de mesures ont été annoncées dans le budget fédéral pour aider les aspirants acheteurs, la plus importante étant la construction de nouveaux logements. C’est la solution logique à long terme à cet enjeu, car nous devons tous vivre quelque part. À court terme, la Banque du Canada fera le gros du travail dans les mois à venir pour ralentir les choses du côté des prix. Malheureusement, cela ne contribuera pas vraiment à l’abordabilité du logement – en fait, c’est plutôt le contraire», précise M. Cathcar.
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Selon l’ACI, environ deux tiers des marchés locaux étaient favorables aux propriétaires-vendeurs mars 2022.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en mars 2022 a atteint 796 000 $, soit une hausse de 11,2 % comparativement au même mois l’an dernier.
Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada.
Si l’on exclut ces deux marchés du calcul de mars 2022, le prix moyen national baisse d’environ 163 000 $.
La tendance des mises en chantier a connu une baisse en mars par rapport à février, les mises en chantier urbaines d'appartements, de condos et d'autres types d'ensembles d'habitation à logements multiples ayant ralenti, selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
L'agence nationale du logement indique que le taux corrigé des variations saisonnières des mises en chantier s'est établi à 246 243 unités, contre 250 246 en février.
La baisse est survenue alors que le rythme des mises en chantier en milieu urbain a ralenti de 2 % pour s'établir à 220 708 en mars.
Le taux annuel de mises en chantier de logements collectifs en milieu urbain a chuté de 5 % pour s'établir à 154 876, tandis que le rythme des mises en chantier de maisons individuelles en milieu urbain a augmenté de 8 % pour s'établir à 65 832.
Les mises en chantier en milieu rural ont été estimées à un taux annuel désaisonnalisé de 25 535 unités.
La moyenne mobile sur six mois des taux annuels mensuels désaisonnalisés des mises en chantier était de 252 497 en mars, contre 253 296 en février.
Dans une étude distincte publiée mardi, l'agence immobilière Royal LePage a indiqué que le prix de l'agrégat des propriétés à l'échelle nationale avait augmenté de 25,1 % d'une année sur l'autre au premier trimestre, pour atteindre 856 900 $. Il s'agit du gain le plus élevé jamais enregistré pour un premier trimestre depuis que la société étudie ces prix.
Le chef de la direction de Royal LePage, Phil Soper, a précisé que la société immobilière prévoyait un solide premier semestre pour 2022, avec une modération des marchés immobiliers par la suite.
«Le premier trimestre de l'année s'est montré si robuste, cela dit, que nous avons dû rehausser notre prévision pour 2022», a affirmé M. Soper dans un communiqué.
«Qui plus est, les prix des maisons continueront de croître dans les mois à venir, en conséquence du déséquilibre incessant entre l'offre insuffisante et la forte demande.»
Royal LePage prévoit maintenant que le prix de l'agrégat d'une propriété au Canada augmentera de 15,0 % au quatrième trimestre, par rapport au même trimestre en 2021. Dans ses prévisions précédentes, la croissance anticipée était de 10,5 %.
Par ailleurs, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) a indiqué mardi que le nombre désaisonnalisé et annualisé des mises en chantier d'habitations s'était élevé à 246 243 unités en mars, contre 250 246 en février.
Dans les centres urbains, les mises en chantier ont diminué de 2 % pour s'établir à 220 708 en mars. Dans le segment des appartements, des copropriétés et des autres types de logements collectifs, les mises en chantier ont diminué de 5 % pour s'établir à 154 876, tandis que celles des maisons individuelles ont augmenté de 8 % pour s'établir à 65 832.
Les mises en chantier d'habitations en milieu rural ont été estimées à un taux annuel désaisonnalisé de 25 535 unités.
La moyenne mobile sur six mois du nombre de mises en chantier d'habitations en données désaisonnalisées et annualisées s'est établie à 252 497 unités en mars, alors qu'elle était de 253 296 unités en février.
Avec des informations de La Presse canadienne