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De plus en plus d’écoles au Québec retirent les micro-ondes, une décision de sécurité et de gestion
Assistons-nous, tranquillement, à la «grande» extinction des micro-ondes dans les écoles primaires au Québec? Dernièrement, l’école des Alizés, à Mont-Joli, a décidé de retirer cet appareil de ses installations à compter de janvier, citant notamment des préoccupations liées aux allergies. Une réalité dans de plus en plus d’écoles.
«Depuis le début de l’année, nous avons observé certaines problématiques face à l’utilisation des fours à micro-ondes, notamment en lien avec les allergies», peut-on lire dans une lettre adressée aux parents par l’équipe du service de garde de l’école des Alizés, le 25 octobre dernier. L’établissement estime qu’il y a risque de contamination croisée lorsque plusieurs contenants sont placés en même temps dans l’appareil et précise qu’il n’est «pas possible» pour les employés de procéder au nettoyage du four à micro-ondes entre chaque utilisation.
Mais l’école des Alizés n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, parce que les micro-ondes sont en recul dans de nombreuses écoles primaires. En réponse à cette tendance, le ministère de l’Éducation confirme que «le retrait des micro-ondes dans les écoles est de la responsabilité des établissements d’enseignement» et que «le Ministère n’a pas fourni de directive concernant l’utilisation des micro-ondes».
Pour Dominique Seigneur, directrice des communications chez Allergies Québec, l’argument des allergies semble avoir «le dos large» dans cette situation. «La gestion du micro-ondes peut très bien se faire avec des allergies alimentaires», affirme-t-elle. «Ce n’est pas farfelu, le risque existe (…) Mais il y a plein d’écoles qu’on forme qui ont des micro-ondes, et les gens allergiques sont habitués d’amener leur propre repas, ils ne dépendent pas des micro-ondes habituellement» Selon elle, cet argument sécuritaire doit nécessairement cacher une volonté d’alléger la gestion du service de garde.
Outre les questions d’allergies, l’école Alizés avance que de retirer les micro-ondes permettra aux éducatrices de se concentrer davantage sur les activités éducatives, sans gérer les files d’attente et les repas réchauffés. Selon le communiqué, la période de repas inclura désormais plus de temps pour le soutien aux devoirs, les activités dirigées et le temps de jeu à l’extérieur. Un changement qui vise, dit-on, à «optimiser» les moments éducatifs pour les enfants.
Si certaines familles se disent frustrées de perdre un service facilitant le repas chaud des enfants, d’autres optent déjà pour des solutions alternatives, comme le thermos et les «bons vieux» lunchs froids.