Début du contenu principal.
Ne vendre que 223 millions de litres d’alcool n’a pas empêché la SAQ d’enregistrer 4,1 milliards $ en ventes.
Avec un résultat net de 1,4 milliard $ pour son exercice financier 2023-2024, la Société des alcools (SAQ) affirme avoir enregistré une petite hausse de 2 millions $ (+0,1%) en bénéfice net par rapport à l’année précédente, malgré une baisse de 2,3% du volume de litres vendus.
Ne vendre que 223 millions de litres d’alcool n’a pas empêché la SAQ d’enregistrer 4,1 milliards $ en ventes.
Les ventes en succursales et dans les centres spécialisés, ce qui inclut les agences, ont compté pour 3,78 milliards $ des revenus, a indiqué la SAQ dans un communiqué diffusé jeudi.
Fait à noter, la SAQ a enregistré une hausse marquée de ses ventes en ligne, à hauteur de 12,1%. Ces ventes d’une valeur de 104,6 millions $ représentent 3,4% des ventes totales de la société d’État.
À ce sujet, le syndicat des employés de la SAQ estime que les résultats de la vente en ligne sont décevants, parce que l’achat web passe actuellement par le centre de distribution de Montréal. Cette façon de faire provoque des délais de livraison à ses yeux.
La SAQ publie d’ailleurs ses résultats financiers annuels sur fond de litige entre la partie patronale et ses employés syndiqués, dont certains ont manifesté devant la succursale d’Arvida cette semaine au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
À VOIR ÉGALEMENT | Grève à la SAQ: des négociations à la traîne
Une grève de deux jours a eu lieu ce printemps lors de laquelle les employés ont dénoncé la précarité de leurs emplois et réclamé plus de stabilité au niveau des horaires de travail et du personnel.
Une proportion de 70% des employés de la SAQ travaillent à temps partiel et les horaires de travail sont plutôt instables. Ces conditions de travail engendrent beaucoup de départs de nouveaux employés quelques mois après leurs embauches.
«Après un an et demi de discussion, le volet normatif n’est toujours pas réglé», a décrié cette semaine Lise Courtemanche, présidente du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) qui compte 5000 membres. «On est encore à discuter de la façon de stabiliser nos horaires de travail. Moindrement que l’on tente de s’attaquer à la précarité qui affecte nos membres, on nous répond que c’est de l’ordre financier.»
La SAQ n’a pas parlé des coûts liés à son personnel quand elle a annoncé une hausse moyenne globale de 0,7% du prix de ses produits en mai dernier – une hausse qu’elle juge mince en considérant la baisse de ses coûts de transport maritime et qu,elle arrive par la même occasion à maintenir des prix «justes et compétitifs».