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Les astronautes n'ont pas les reins assez solides pour s'y rendre. Littéralement.
Une étude récente publiée dans le magazine Nature jette un nouveau doute sur la faisabilité d'une mission spatiale habitée vers Mars. Les chercheurs ont déterminé que le trajet vers la planète rouge pourrait endommager les reins des humains, si bien qu’un astronaute en mission vers Mars pourrait nécessiter une longue dialyse au retour. Dernier signe que le vieux rêve d'un jour voir des humains fouler le sol de la planète voisine est encore bien loin de se réaliser.
«L'engouement pour Mars existe depuis très, très, très longtemps», explique Olivier Hernandez, directeur du Planétarium Rio Tinto Alcan. Si des traces d'eau ont été découvertes sur la planète, rien ne permet de déterminer que cette eau serait propice à nourrir la vie.
«La planète Mars aurait pu ressembler à la Terre il y a quelques milliards d'années, mais il y a eu des changements dans le climat de la planète, dans la position de la planète aussi, donc la planète n'est plus du tout habitable.»
Le Planétarium dédie d'ailleurs présentement une exposition immersive à Mars. Lors de cette exposition, les spectateurs sont guidés par une intelligence artificielle pour en apprendre davantage à propos du quotidien sur la planète rouge. « La planète Mars n'a même pas de champ magnétique pour la protéger, ni atmosphère. Les humains se retrouvent face à ces rayons cosmiques. Ça peut les rendre stériles et influencer énormément leurs reins », explique M. Hernandez.
Face aux défis posés par Mars, d'autres options comme Vénus ou les exoplanètes sont explorées. « Vénus est souvent appelée la sœur de la Terre, mais elle a un énorme effet de serre, des pluies acides et des températures de 200 degrés Celsius. Ce n’est pas une bonne idée non plus», tempère toutefois Olivier Hernandez.
Mercure a quant à elle a une face qui est toujours tournée vers le soleil où il fait donc très chaud. « Ce n’est pas une planète habitable non plus», ajoute le directeur du planétarium.
Les exoplanètes restent une «possibilité», mentionne-t-il, mais leurs réalités respectives posent de nombreux défis pour la vie humaine.
«Il n'y a pas de plan B pour une planète», conclut M. Hernandez. «Si notre planète n'est plus habitable, c'est too bad pour nous!»