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Le temps d'attente moyen pour traiter les demandes d'asile et de statut de réfugié est d'environ 44 mois.
Le ministre de l'Immigration, Marc Miller, a annoncé lundi que d'autres réformes des systèmes d'immigration et d'asile du Canada seront proposées dans les semaines à venir.
Cela fait suite à une réduction significative du nombre de résidents permanents admis au Canada au cours des deux prochaines années et à des règles plus strictes concernant les permis de travail temporaire.
Les statistiques fournies par les responsables canadiens montrent que le temps d'attente moyen pour traiter les demandes d'asile et de statut de réfugié est d'environ 44 mois.
M. Miller a expliqué devant le comité de l'immigration de la Chambre des communes que le système d'asile et de statut de réfugié ne fonctionne pas comme il le devrait en raison du volume et de l'inefficacité.
«Je veux réformer le système, il ne fonctionne pas comme il le devrait», a exposé le ministre. Les demandes croissantes que nous voyons maintenant, à l'intérieur du pays, ne sont pas inattendues. Ce sont celles que nous avons constatées chez les gens qui ont de moins en moins d'espoir de rester au Canada et qui se font conseiller de déposer, à mon avis injustement, des demandes d'asile alors qu'ils ne devraient pas avoir la possibilité de le faire.»
Les demandes d'asile à l'intérieur du pays sont celles qui sont présentées en dehors des ports d'entrée réguliers. Les gens doivent être au Canada depuis au moins deux semaines avant de faire une telle demande. Selon les données du gouvernement, 635 de ces demandes ont été traitées entre janvier et septembre de cette année.
Plus tôt dans son témoignage, M. Miller a pointé qu'un nombre croissant de personnes titulaires d'un visa étudiant ont déposé des demandes d'asile.
Cela peut être un sujet chargé d'émotion, car les manifestants présents devant la salle du comité ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Ne nous expulsez pas! Ne soyez pas racistes! Des droits, pas des coupes! Un statut pour tous!» à la fin du témoignage du ministre.
L'un des manifestants du groupe Migrant Workers Alliance for Change a lancé au ministre: «Nous sommes les personnes que vous essayez d'expulser de ce pays», alors que Marc Miller sortait de la salle du comité. Le groupe d'une vingtaine de personnes a été escorté hors du bâtiment par les services de protection parlementaire.
La porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) en matière d'immigration, Jenny Kwan, a évoqué les appels à l'annulation des récents changements en matière d'immigration, qui affirment que les migrants sont les boucs émissaires de problèmes comme celui de la crise du logement, dans le cadre de ses questions.
Le ministre Miller a répondu que devenir citoyen canadien n'est pas un droit.
«Ce n'est pas un droit de devenir résident permanent. Ce n'est pas un droit de devenir citoyen canadien, sinon on en dilue la valeur. C'est quelque chose en quoi je crois fermement, a-t-il soutenu. Cela ne signifie pas pour autant que l'on traite les gens de manière injuste, et ceux qui ont pris l'engagement dans leur propre visa de partir à la fin de cette période doivent évidemment respecter cela.»
M. Miller a ajouté qu'il y avait des nuances à cette question, c'est pourquoi l'objectif est d'attirer 40% de nouveaux résidents permanents parmi les personnes déjà présentes au Canada. Il a aussi précisé que le gouvernement visait 8,5% de résidents permanents francophones parmi les admissions globales en 2025 et d'arriver à 10% en 2027.
Il y avait près de 250 000 demandes d'asile qui devaient être traitées à la fin du mois de septembre et à ce moment-là, 48 000 demandes d'asile avaient été traitées depuis le début de l'année.