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Les profits de l'épicier Metro ont été en baisse d'une année à l'autre au troisième trimestre, malgré une hausse du chiffre d'affaires.
Le chef de la direction de Metro pense que malgré la concurrence croissante dans le secteur des épiceries à prix réduits, le détaillant est bien placé pour continuer à répondre à la demande de prix plus bas tout en assurant la réussite de ses enseignes conventionnelles.
«De toute évidence, il y a eu un peu plus de pression sur les épiceries conventionnelles ces dernières années avec ce changement, mais nous prévoyons qu'à la fin de la vague de conversion, notre enseigne Metro sera sur une bonne base pour croître à nouveau», a déclaré le président et chef de la direction de Metro, Eric La Flèche, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des résultats de l'entreprise au troisième trimestre.
La vigueur des enseignes à prix réduits de Metro continue de stimuler la croissance et l'entreprise est satisfaite de la performance de ses magasins conventionnels malgré la pression, a indiqué M. La Flèche.
Le marché des épiceries à prix réduits au Québec croît plus rapidement qu'en Ontario, a-t-il noté, car un acteur de l'industrie entreprend des «conversions massives». Il n'a pas nommé ce concurrent, mais Loblaw a misé gros sur ses magasins à bas prix No Frills et Maxi, en ouvrant de nouveaux magasins et en convertissant des magasins conventionnels à ces marques.
Plus tôt cette année, l'entreprise a déclaré qu'elle prévoyait d'ouvrir plus de 40 nouveaux magasins à bas prix à travers le pays, après en avoir ouvert plus de 30 en 2023.
«Nous avons augmenté notre surface avec de nouveaux magasins et en faisant quelques conversions nous-mêmes», a affirmé M. La Flèche.
«Les conversions en magasins à bas prix vont bientôt prendre fin, et nous verrons ensuite où le marché se stabilise.»
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La pression s'accentue sur les enseignes conventionnelles pour qu'elles en offrent davantage aux consommateurs, car ceux-ci affluent vers les magasins à bas prix, parfois flambant neufs ou entièrement rénovés, a expliqué M. La Flèche.
«Ils doivent offrir quelque chose de différent. Ils ont plus d'assortiments, plus de services. L'expérience du client doit être améliorée, et je pense que c'est ce que l'enseigne Metro essaie de faire, a-t-il dit. Marché par marché, magasin par magasin (…) nous investissons dans nos magasins conventionnels, nous investissons dans nos programmes, nous investissons dans nos programmes de fidélisation.»
Metro étendra son programme de fidélisation Moi à ses magasins de l'Ontario plus tard cette année, après l'avoir lancé l'année dernière et avoir rassemblé plus de 2,5 millions de membres actifs au Québec.
Metro a déclaré des bénéfices en baisse pour son troisième trimestre de l'exercice 2024 qui se terminait le 6 juillet, tandis que les ventes ont augmenté de 3,5 %.
Le détaillant d'épiceries et de pharmacies établi à Montréal a eu un bénéfice net de 296,2 millions $ à son troisième trimestre, en baisse par rapport aux 346,7 millions $ du même trimestre de l'année dernière.
Les ventes se sont élevées à 6,65 milliards $, en hausse par rapport aux 6,43 milliards $ du même trimestre en 2023.
Le chiffre d'affaires des magasins d'alimentation comparables a été en hausse de 2,4 %. Selon Metro, l'inflation alimentaire dans ses épiceries lors du trimestre a été légèrement inférieure à l'inflation déclarée pour les aliments achetés en magasin de 1,1 %.
Le chiffre d'affaires des pharmacies comparables a connu une hausse de 5,2 %, notamment grâce à des hausses de 6,3 % pour les médicaments d'ordonnance et de 3,0 % pour les produits de la section commerciale, attribuables aux médicaments en vente libre, aux cosmétiques et aux produits de santé et beauté.
Metro a prévenu plus tôt cette année qu'il serait confronté à des vents de face importants au cours de son exercice financier 2024 en raison de sa transition vers de nouveaux centres de distribution à Terrebonne, au Québec, et à Toronto.
Le nouveau centre de distribution automatisé de produits frais et congelés de Terrebonne est désormais pleinement opérationnel, a fait savoir M. La Flèche, et les niveaux de productivité augmentent conformément aux plans de l'entreprise.
Entre-temps, le transfert vers la dernière phase du centre de distribution automatisé de produits frais à Toronto a commencé, a-t-il dit.
«D'ici la fin septembre, ce sera fait et jusqu'à présent, tout se passe bien, a-t-il affirmé. C'est quelque chose que nous devons surmonter, mais l'équipe fait du gros du travail toute l'année, et tout le monde a hâte que cela soit derrière nous d'ici la fin septembre.»
La société a déclaré que ces transitions signifient que 2024 sera l'année d'une duplication temporaire des coûts et de certaines inefficacités, mais a ajouté que les investissements placent Metro en bonne position pour une croissance rentable à long terme.
Le bénéfice de Metro s'est élevé à 1,31 $ par action pour le trimestre terminé le 6 juillet, en baisse par rapport à 1,49 $ par action un an plus tôt.
Sur une base ajustée, Metro affirme avoir gagné 1,35 $ par action au cours de son dernier trimestre, inchangé par rapport à son résultat ajusté un an plus tôt.