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Sur Twitter, le ministre affirme que le gouvernement a avisé l'organisme «Community Media Advocacy Centre» (CMAC) que son projet a été suspendu.
Le financement gouvernemental a été coupé pour un projet de lutte contre le racisme en raison de messages sur Twitter «répréhensibles et haineux» d'un consultant principal, a indiqué le ministre de la Diversité, Ahmed Hussen.
Sur Twitter, le ministre affirme que le gouvernement a avisé l'organisme «Community Media Advocacy Centre» (CMAC) que son projet a été suspendu.
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Il demande à l'organisme de «répondre sur la façon dont ils ont embauché Laith Marouf et sur la façon dont ils prévoient de rectifier la situation compte tenu de la nature de ses propos antisémites et xénophobes».
Cette décision fait suite à un article de La Presse Canadienne sur les messages envoyés sur Twitter par Laith Marouf, un consultant principal sur le projet d'élaboration d'une stratégie antiraciste pour la radiodiffusion canadienne.
Une capture d'écran de l'un des messages sur Twitter de M. Marouf se lit comme suit: «vous savez, toutes ces voix bruyantes remplies de merde, alias les suprémacistes blancs juifs; quand nous libérerons la Palestine et qu'ils devront retourner d'où ils viennent, ils redeviendront des salopes à voix basse de leurs maîtres suprémacistes blancs chrétiens/séculiers.»
Le projet de lutte contre le racisme a reçu 133 000 $ du ministère. La semaine dernière, M. Hussen avait demandé à Patrimoine canadien de «regarder de près la situation».
Dans son communiqué publié lundi, le ministre Hussen rappelle que «l'antisémitisme n'a pas sa place dans ce pays».
«Nous attendons avec impatience une réponse appropriée sur leurs prochaines étapes et une prise de responsabilité claire à cet égard», a ajouté M. Hussen.
Le projet du centre a reçu un financement du programme d'action contre le racisme du ministère du Patrimoine et le ministre de la Diversité a été cité aux côtés de M. Marouf dans un communiqué de presse sur son lancement en avril.
M. Marouf n'a pas souhaité commenter la situation, mais son avocat Stephen Ellis a fait une distinction entre les messages de son client sur les personnes qu'il appelle les «suprémacistes blancs juifs» et les juifs en général. Selon son avocat, M. Marouf n'a aucune animosité envers la foi juive en tant que groupe collectif.
«Bien qu'ils ne soient pas exprimés avec beaucoup d'élégance, ces tweets reflètent une frustration face à la réalité de l'apartheid israélien et à un gouvernement canadien qui collabore avec lui», a justifié Me Ellis, lundi.
«L'apartheid est un crime contre l'humanité en vertu du droit international, et aucun discours sioniste ne peut masquer ce fait fondamental. Le Canada devrait avoir honte.»
Le CMAC, qui se décrit comme un organisme à but non lucratif soutenant l'autodétermination dans les médias, n'a pas répondu aux demandes de réaction de La Presse Canadienne.
Le financement du Patrimoine canadien pour le projet antiraciste du CMAC avait été approuvé avant que M. Hussen ne devienne ministre de la Diversité l'automne dernier, selon son cabinet.
Arevig Afarian, une porte-parole du ministre Hussen, a mentionné lundi que «ce problème aurait dû être identifié dès le départ, avant même que le financement ne soit approuvé».
«Le ministre Hussen s'est renseigné auprès du ministère du Patrimoine canadien pour comprendre comment cela a pu se produire. Il va chercher des solutions immédiates pour s'assurer que les demandes de financement soient examinées correctement, y compris en ce qui a trait aux personnes qui travaillent ou collaborent avec les demandeurs», a-t-elle assuré.