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Le climat au sein du conseil municipal de Sherbrooke a une fois de plus eu raison d’une élue.
Le climat au sein du conseil municipal de Sherbrooke a une fois de plus eu raison d’une élue.
Cette fois, c’est Danielle Berthold qui a remis sa démission du comité exécutif mardi soir à la fin de la séance du conseil, après avoir voté à contrecœur en faveur de la taxe piscine. Elle aurait reçu des menaces de la mairesse Évelyne Beaudin de faire ainsi, ce qui l’a poussée à prendre cette décision.
«Je me respecte trop pour ne pas me faire respecter», a-t-elle déclaré mardi soir.
C’est une décision qui a été longuement réfléchie, et les menaces qu’elle a reçues auraient été la goutte de trop, selon Mme Berthold, rencontrée mercredi matin par notre journaliste. «J’ai reçu un appel de madame Beaudin qui me rappelait que quand on est membre du comité exécutif, il faut être solidaire, puis que si on ne l’est pas, il y a des conséquences. Donc moi, ça ne fonctionne pas.»
La conseillère avait voté en faveur de la taxe piscine l’automne dernier lorsque le projet avait été mis sur la table. «Quand on confectionne un budget, il faut trouver des solutions au manque de liquidités. Mais moi, je suis redevable à mes citoyens et citoyennes. Et quand on en a parlé il y a deux semaines, on [des citoyens] m’a dit que ce n’était pas équitable.»
À VOIR | Les réactions face à la démission de Danielle Berthold, par Fanny Lachance-Paquette, Noovo Info
C’est après une mûre réflexion que Mme Berthold aurait fait marche arrière, en annonçant à la mairesse lundi qu’elle voterait en défaveur de la taxe le lendemain. «Tout semblait bien à ce moment-là. Puis, en fin de journée, je reçois un téléphone où elle me dit ce que je viens de vous dire.»
Avec le départ de la conseillère du comité exécutif, seuls des conseillers de Sherbrooke Citoyen font partie de cette entité municipale. Ça représente un enjeu démocratique pour la Ville, selon Mme Berthold. «Je pense que c’est très délicat. Mais je ne pense pas qu’elle ira jusqu’à ne rester qu’avec des gens de Sherbrooke Citoyen. Je pense qu’elle va essayer de sensibiliser un indépendant à joindre le comité exécutif. Maintenant, est-ce qu’ils accepteront? Ce sera à voir.»
Danielle Berthold cumule une dizaine d’années en politique municipale. Pour elle, c’est clair: c’est le pire climat qu’elle a vécu au sein du conseil municipal. «C’est le pire mandat que j’ai vécu. J’avais bon espoir au début du mandat qu’on soit capable de réunir tout ce monde-là, mais force est de constater que c’est impossible», a-t-elle conclu.