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C'était jour d'excuses à la Coalition avenir Québec (CAQ), mardi.
C'était jour d'excuses à la Coalition avenir Québec (CAQ), mardi.
La vice-première ministre Geneviève Guilbault et le Directeur des relations médias du premier ministre, Manuel Dionne, ont tous deux regretté avoir attaqué l'intégrité de députés de l'opposition.
Mme Guilbault a admis être allée trop loin en affirmant que le député péquiste Pascal Bérubé avait utilisé son courriel de l'Assemblée nationale «pour des événements douteux».
Voyez le reportage de Simon Bourassa sur ce sujet dans la vidéo.
Des propos «diffamatoires» car faux, selon le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.
«J'aurais dû être plus précise», a-t-elle écrit sur X, et simplement rappeler que la commissaire à l'éthique enquête sur M. Bérubé en lien avec l'article 36 du Code portant sur l'utilisation des biens et services de l'État.
Rappelons qu'en octobre, M. Bérubé avait plaidé l'erreur de bonne foi après avoir utilisé son courriel de député pour s'adresser à des militants dans un contexte partisan alors que le code d'éthique l'interdit.
Menacé de poursuite, M. Dionne a également présenté des excuses, mardi, au député de Québec solidaire (QS) Vincent Marissal, qui les a acceptées.
Vendredi dernier, M. Dionne s'en est pris personnellement à M. Marissal, après que ce dernier eut révélé dans une lettre ouverte avoir été traité de «lanceur national de bouette» par le premier ministre François Legault.
Dans un micromessage qui a depuis été effacé, M. Dionne affirmait que M. Marissal s'était présenté en politique «sur un mensonge», faisant référence au fait qu'il avait nié avoir flirté avec le Parti libéral du Canada.
Il accusait même le député solidaire de Rosemont d'avoir «tourné les coins ronds» lorsqu'il était journaliste.
Lundi, M. Marissal a réclamé des excuses et n'a pas exclu une poursuite pour atteinte à sa réputation. Le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, a également crié au «salissage».
«C'est non seulement une atteinte à l'intégrité et à la réputation professionnelle de Vincent, (...) c'est aussi une menace indirecte envers tous les députés de l'opposition», a-t-il déclaré.
Mardi matin, M. Dionne s'est finalement amendé, tout en laissant entendre que des attaques de l'opposition étaient non fondées.
«J'assiste à des attaques injustifiées portant sur l'intégrité de nos élus. Elles laissent des marques douloureuses auprès de ces derniers et de leurs familles. Fâché, (...) j'ai commis la même erreur. Je tiens donc à m'excuser.»
En point de presse, M. Nadeau-Dubois a accepté les excuses de M. Dionne. «Pour nous, la page est tournée sur cette histoire-là. C'est dommage qu'on se soit rendus là, mais (...) on passe à autre chose», a-t-il affirmé.
Depuis janvier, M. Marissal a formulé quatre demandes d'enquêtes concernant les méthodes de collectes de fonds de la CAQ. La commissaire à l'éthique en a retenu deux.
L'opposition soupçonne les caquistes de faire miroiter l'accès à des ministres lors de cocktails en échange d'une contribution de 100 $ à la caisse du parti.
Le témoignage, jeudi dernier, d'un couple endeuillé a été particulièrement embarrassant pour la CAQ; le couple a déclaré avoir dû verser 200 $ au parti pour parler à la ministre Guilbault des ravages de l'alcool au volant.
Lors de la période des questions mardi, M. Legault a contre-attaqué en s'en prenant encore à Vincent Marissal, l'accusant de «cogner sur les députés».
«Je trouve ça déplorable, ce qu'a fait le député de Rosemont», a-t-il lancé, courroucé.
«Il y a des vrais députés qui se font poser des questions par leurs parents, par leurs enfants. C'est inacceptable, ce que fait Québec solidaire, puis en particulier, le député de Rosemont.»
La semaine dernière, M. Legault a affirmé qu'un de ses députés s'était fait traiter de «crosseur». Devant la polémique, il a récemment annoncé que son parti mettait fin au financement populaire.