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La firme S&P Global Ratings croit que Bombardier réussira à réduire sa dette, malgré un potentiel ralentissement de la demande pour les jets privés. L’agence de notation relève ainsi sa note sur la dette de l’entreprise québécoise.
La firme S&P Global Ratings croit que Bombardier réussira à réduire sa dette, malgré un potentiel ralentissement de la demande pour les jets privés. L’agence de notation relève ainsi sa note sur la dette de l’entreprise québécoise.
La note de Bombardier passe ainsi de «B-» à «B», avec une perspective stable. Cela veut dire que la firme considère toujours le passif de l’entreprise comme «fortement spéculatif», mais le changement traduit une amélioration des perspectives.
«Une solide exécution avec un carnet de commandes de 14,8 milliards $ US et le remboursement de dette font en sorte que le désendettement se fait à un rythme beaucoup plus rapide qu’anticipé», analyse S&P.
L’agence de notation croit que Bombardier peut composer avec un «ralentissement modéré». Elle prévoit que la société sera tout de même capable de réduire le poids de son endettement, de 6 fois le bénéfice avant intérêt et amortissement (BAIIA) à «moins de» 5 fois en 2024.
Son hypothèse estime qu’une réduction de 10 % des nouvelles commandes entraînerait une diminution d’entre 120 et 150 millions $ US des liquidités de l’entreprise.
Le chef de la direction financière de Bombardier, Bart Demosky, voit dans la décision de S&P un sceau d’approbation sur la stratégie de l’avionneur. «Cette amélioration de la note est une preuve éloquente de la solidité du plan de Bombardier et de sa discipline financière, ainsi que de l’engagement de ses équipes talentueuses», réagit-il.
Rappelons que Bombardier avait relevé les cibles de son plan stratégique 2025 au mois de mars, notamment avec l’objectif d’accélérer le remboursement de sa dette. La direction affirmait que cette décision traduisait sa confiance dans un contexte d’incertitude économique.
La pandémie a donné un élan à l’industrie des jets d’affaires, que de nombreuses entreprises et voyageurs fortunés ont privilégiée aux dépens de l’aviation commerciale.
Le président et chef de la direction, Éric Martel, avait dit, la semaine dernière, que la demande demeurait résiliente dans l’industrie de l’aviation d’affaires. La fin mars avait été marquée par un ralentissement des commandes aux États-Unis dans la foulée de l’incertitude qui a secoué le secteur bancaire américain. Cette période d’incertitude aurait été brève, selon lui. «On a senti pendant deux ou trois semaines des hésitations de la part des clients. (…) Depuis ce temps-là, les activités sont revenues à la normale.»
Dans un rapport publié à la fin avril, la firme WingX affirme, pour sa part, que l’écart favorable par rapport à l’activité d’avant la pandémie se rétrécit.
L’action de Bombardier perd 1,45 $, ou 2,42 %, à 58,59 $ à la Bourse de Toronto, en avant-midi.