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«Je pense que c'est une mesure qui est relativement facile à appliquer et qui est efficace pour éviter les infections», a dit le premier ministre François Legault avant la conférence.
C’était dans l’air. C’est désormais formel. Le Directeur national par intérim de la santé publique, le Dr Luc Boileau, a recommandé au gouvernement de prolonger l’obligation du port du masque à l'intérieur dans les lieux publics, jusqu’à la fin du mois d’avril. Le premier ministre Legault a déclaré lundi que son gouvernement se plierait à la recommandation.
«Nous considérons que c’est une bonne chose», a mentionné M. Boileau lors d'une conférence de presse mardi.
Le Québec deviendra, le 11 avril, la dernière province au pays à imposer le port du masque dans les endroits publics alors que le Nunavut mettra fin à l’urgence sanitaire. Il devrait en être ainsi au moins jusqu'à la fin du mois d'avril.
Voyez l'intervention de Simon Bourasse au bulletin Noovo Le Fil 17 avec Noémi Mercier :
«Le masque demeure efficace et n’est pas une contrainte majeure. C’est une contrainte acceptable dans le contexte actuel. On fait juste le repousser de quelques jours et on verra par la suite. L’intention n’est pas de le garder pour toujours», a-t-on expliqué.
Il ne s'est pas avancé sur une date de levée, disant attendre de voir comment la sixième vague évolue.
Le Dr Boileau a fait appel à la vigilance des citoyens et a demandé d’être «conscient qu’on peut être contagieux pendant 10 jours.»
Dans cette situation, le Dr Boileau réitère que «ce n’est pas le temps d’aller au restaurant […] Ça se propage beaucoup. Il faut garder la distanciation, le port du masque en tout temps et le faire en étant conscient qu’il y a des personnes qui sont plus à risque.»
Le Dr. Boileau confirme que la consigne de port du masque dans les lieux publics ira au delà de la mi-avril. Il rappelle aussi que la période de contagion est de 10 jours: 5 en isolement, possible de sortir après si disparition des symptômes. #covid #noovoinfo
— Simon Bourassa (@Simon_Bourassa) April 5, 2022
«Vivre avec le virus, ce n'est pas l'oublier», a-t-il lancé.
Outre la prolongation du port du masque, la Santé publique confirme qu'elle n’a pas l’intention d’ajouter des mesures supplémentaires pour faire face à la 6e vague.
L’accès à la quatrième dose, actuellement offerte aux 80 ans et plus et aux personnes vulnérables, sera quant à lui élargi. Les 70 ans et plus pourront ainsi prendre rendez-vous pour l’obtenir dès mercredi, tandis que les 60 ans et plus pourront le faire dès le 11 avril.
La santé publique ne prévoit pas pour l’instant recommander d’élargir l’accès à cette dose à toute la population, puisqu’elle a été vaccinée plus tard que les groupes prioritaires. «Les données montrent qu’il peut y avoir une baisse d’efficacité dans les cinq à six mois» après l’injection, et qu’un rappel ne devrait être offert qu’«aux personnes qui sont au-delà de trois mois», a fait valoir l’expert clinique en appui à la gestion scientifique de la pandémie du ministère de la Santé, Jean Longtin.
«On a une population qui augmente son immunité grâce à la vaccination», a détaillé le directeur de la santé publique. Il ajoute que les récentes vagues renforcent l’immunité collective des Québécois face au virus de la COVID-19.
Il souligne cependant que «cette immunité ne persiste pas dans le temps et ne permet pas d’éviter d’autres contagions ou d’autres manifestations graves d’une maladie qu’elle soit donnée par le BA.2 ou un [nouveau] variant qui pourrait arriver.» «En termes d’immunité collective, on n’en est pas à la première balle courbe que la COVID nous lance», a imagé le Dr Jean Longtin.
«On est toujours à la merci d’un autre variant [...] Chaque personne qui attrape la maladie et qui se fait vacciner», nous approche de l’immunité collective. «Il est encore trop tôt pour pouvoir l’affirmer», a conclu le spécialiste en maladies infectieuses.
Initialement, Québec devait mettre fin au port obligatoire du masque dans les lieux publics à l'intérieur à la mi-avril mais, devant la recrudescence de la progression de la COVID-19 dans la province, tout indique que Santé Québec ne laissera pas tomber immédiatement cette mesure phare du combat contre le virus.
Le gouvernement Legault avait demandé à la direction de la santé publique d’ériger un scénario de retrait progressif du masque à la fin février. Or, depuis quelques semaines, bien qu’il soit difficile de faire un décompte précis du nombre d’infections, une hausse continue des hospitalisations constatée alors même qu’on entrevoyait la fin de la cinquième vague de COVID-19 a notamment poussé l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) à officialiser la présence d’une sixième vague de propagation.
La Santé publique fera une nouvelle mise à jour sur la situation épidémiologique vendredi.
Le premier ministre François Legault a de son côté affirmé que le Québec s'attendait à une hausse des cas et des hospitalisations dans les deux prochaines semaines. «On va suivre de semaine en semaine la situation», a-t-il souligné. Le premier ministre a insisté du même coup sur l'importance de surveiller ses contacts après s'être placé dans une situation à risque : «Les jeunes qui sont allés dans un ''party'' où ils étaient à risque d'attraper la COVID, s'il vous plait, n'allez pas voir des personnes de 60 ans et plus sans au moins avoir un masque.»
Avec des informations de Clara Descurninges de la Presse Canadienne