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M. Trudeau a affirmé que «les Canadiens ont besoin des bonnes personnes pour intervenir en politique dès maintenant».
Le premier ministre Justin Trudeau a confié que l'ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney serait un «ajout exceptionnel» à la politique fédérale et qu'il tentait de le recruter depuis des années.
M. Trudeau a été interrogé sur la possibilité de remplacer Chrystia Freeland en faisant de M. Carney son nouveau ministre des Finances lors d'une conférence de presse au sommet de l'OTAN, à Washington, jeudi.
Plutôt que de nier cette possibilité, Justin Trudeau a fait l'éloge de Mark Carney et a affirmé que «les Canadiens ont besoin des bonnes personnes pour intervenir en politique dès maintenant».
Mais il a précisé avoir pleinement confiance en Mme Freeland et la considérer comme une amie proche, une alliée et une partenaire. En français, il a déclaré qu'il était «toujours ouvert» à ce que d'autres personnes se joignent au Parti libéral du Canada.
Une source au cabinet du premier ministre, qui n'était pas autorisée à s'exprimer publiquement, affirme que la suggestion selon laquelle M. Trudeau envisage de remplacer Chrystia Freeland par Mark Carney est «totalement fausse».
L'idée que M. Carney se présente comme candidat libéral est un débat constant dans les milieux politiques canadiens depuis des années et lui-même n'a pas exclu la possibilité de briguer un jour la direction du Parti libéral.
Les spéculations sur sa venue en politique, que ce soit au sein du cabinet libéral ou à sa tête, se multiplient depuis que les libéraux ont perdu un siège de longue date dans une élection partielle à Toronto le mois dernier.
La plupart des observateurs pensaient que le siège était acquis aux libéraux. Cette défaite a déclenché des appels à la démission de Justin Trudeau à l'intérieur et à l'extérieur du parti.
Malgré les critiques, il s’est engagé à mener les libéraux aux prochaines élections.
Les partisans de M. Carney le voient comme un candidat économique fort, alors que les libéraux luttent pour répondre aux dépenses croissantes liées aux besoins fondamentaux au Canada et se défendent contre les critiques concernant les dépenses gouvernementales.
Les conservateurs ont déjà pris pour cible M. Carney et ont même demandé qu'il comparaisse devant une commission parlementaire en avril afin de pouvoir l'interroger sur ses projets de politique économique et budgétaire du gouvernement.