Début du contenu principal.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a qualifié la situation de «surbureaucratisation».
C’est avec «la plus grande tristesse» que le chanteur Mario Pelchat et sa femme Claire LeMaître-Auger ont été forcés d’annuler une quarantaine de spectacles qui étaient prévus cet été à leur vignoble de Saint-Joseph-du-Lac.
Une ordonnance de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) interdit au couple de tenir de tels évènements malgré qu'il ait toujours «agis en respect des lois», a-t-on expliqué sur le site web du vignoble.
Voyez notre entrevue avec Mario Pelchat sur ce sujet dans la vidéo.
«Il s’agit pour nous d’un dur contrecoup, qui nous oblige à entreprendre de lourdes démarches administratives et gouvernementales», ajoute-t-on.
À ce jour, la vente de billets pour les spectacles au vignoble était complète à 95%, et le couple s’apprêtait à ajouter des soirées supplémentaires. Différentes options de remboursements seront envoyées «dans les prochains jours» aux détenteurs de billets, précise-t-on.
En entrevue avec Noovo Info, le chanteur affirme avoir agi de bonne foi tout au long du processus et estime que l’interdiction, «c’est sûr que c’est du zèle» de la part de la CPTAQ.
M. Pelchat rapporte que cette nouvelle vient avec son lot important de conséquences financières.
«Vous ne pouvez même pas vous imaginer. D’abord, de tout rembourser tout le monde, ça, c’est un travail astronomique», a-t-il exprimé.
Malgré ces difficultés bureaucratiques, le chanteur refuse de «tirer la plug».
Le chef du Parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon a qualifié la situation de «surbureaucratisation» de la part de la CPTAQ, un milieu qu’il connaissait beaucoup lorsqu’il était avocat, affirme-t-il.
«On est devant un cas de surbureaucratisation et surréglementation absolument inutile», a lancé le chef péquiste lors d’une conférence de presse, à l’Assemblée nationale, mercredi.
Selon PSPP, les règlements qui encadrent la CPTAQ sont désuets et ne représentent pas les besoins réels des gens aujourd’hui.
La mission de la CPTAQ est d’assurer la longévité du territoire et de rendre propice le «développement durable des activités agricoles», peut-on lire sur le site du gouvernement du Québec.
«Elle protège mal le territoire agricole», a lancé le péquiste, faisant référence aux terres qui ont été converties pour accueillir des condos, alors qu’il pourtant est difficile pour un particulier d’organiser des spectacles sur son propre vignoble.
Le chef affirme avoir parlé à M. Pelchat, mercredi, pour lui offrir son soutien et lui promettre qu’un gouvernement sous sa gouverne réformerait la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles «dans l’esprit de mieux protéger les bonnes terres agricoles et de permettre des activités qui sont absolument inoffensives».
De son côté, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, s’en remet à la décision de la CPTAQ et refuse de commenter.
Le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, est allé plus loin en disant que «c’était décevant», mais «qu’on a des règles qui nous gouvernent».