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L'entente est d'une valeur totale de plusieurs milliards de dollars et confirme la capacité de Davie de satisfaire aux exigences techniques pour la construction complète de navires pour la flotte canadienne.
Noovo Info a appris que le premier ministre canadien Justin Trudeau sera à Lévis, mardi prochain. En compagnie du premier ministre québécois François Legault, M. Trudeau va officialiser la qualification de la Davie pour des contrats de brise-glaces de plusieurs milliards.
Les deux chefs de gouvernement annonceront, sur le site du chantier maritime lévisien, la conclusion officielle de l’Entente-cadre pour l’intégration de la Davie à la Stratégie nationale de construction navale.
Ce geste confirme, en résumé, la capacité de Davie de satisfaire aux exigences techniques pour la construction complète de navires pour la flotte canadienne.
C’est une validation explicite de la solidité de la structure financière du constructeur naval, ainsi que de la présence de l’expertise technique et des infrastructures appropriées sur le chantier.
Davie viendra donc rejoindre les chantiers Seaspan de Colombie-Britannique et Irving du Nouveau-Brunswick, qui sont déjà des fournisseurs qualifiés de la marine fédérale.
Le chantier lévisien est déjà pressenti pour la construction de sept brise-glaces, dont un brise-glace polaire. Ce sont des contrats d'une valeur qui dépasse 10 milliards $, et auxquels pourraient s’ajouter deux contrats de traversiers fédéraux.
Voyez le récapitulatif de Mathieu Boivin au bulletin Noovo Le Fil Québec dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Ces perspectives permettraient à la Davie d’ajouter des milliers d’emplois à son effectif actuel. Des centaines d’autres viendraient s’additionner au sein de ses nombreux fournisseurs de services et sous-traitants partout au Québec.
De son côté, le gouvernement du Québec va annoncer qu’il va soutenir financièrement la mise à niveau des installations. Il faudra en effet développer ou moderniser les installations existantes de la Davie et en aménager de nouvelles, ce qui exigera des prêts ou subventions de plusieurs dizaines de millions $.
Le chantier naval Davie à Lévis, en 2017. Crédit: Jacques Boissinot | La Presse canadienne
Il y a eu des délais dans le dossier Davie. Ottawa a raté son propre échéancier pour finaliser une entente afin que le chantier naval de Lévis puisse commencer à travailler sur la prochaine flotte de brise-glaces du Canada. Le ministère fédéral de l'Approvisionnement déclarait l'été dernier qu'il prévoyait avoir terminé d'ici la fin de l'année 2022 les négociations avec le chantier Davie. Cela ne s'était pas produit. Il n'avait pas été indiqué pourquoi une entente finale n'avait pas été signée.
Soulignons que les chantiers Davie sont actuellement en pourparlers exclusifs pour acheter un chantier naval de Finlande. Helsinki Shipyard Oy fabrique des brise-glaces et des traversiers nordiques, une expertise qui serait bienvenue sur la Rive-Sud de Québec.
Si cette acquisition se concrétise, Helsinki Shipyards pourrait servir de tête de pont en Europe pour la Davie. L’entreprise satisferait, le cas échéant, les exigences d’approvisionnement local des appels d’offres européens, puisque la Finlande est membre de la zone euro.
Davie devra livrer de nouveaux brise-glaces avant que la flotte existante de la Garde côtière canadienne ne soit poussée vers la retraite.
La Garde côtière a perdu ces dernières années un certain nombre de navires en raison de leur âge, notamment à cause de problèmes mécaniques. Par ailleurs, bon nombre de ses brise-glaces ont déjà dépassé leur durée de vie attendue.
Avec de l'information de La Presse canadienne