Début du contenu principal.
Les partisans de l'ancien leader rebelle haïtien Guy Philippe ont participé à des manifestations qui ont paralysé certaines villes du pays, en exigeant la démission du premier ministre Ariel Henry.
Les manifestants ont forcé lundi la fermeture d'écoles, d'agences gouvernementales et d'entreprises privées, notamment à Jérémie et Miragoane, dans le sud du pays, ainsi qu'à Ouanaminthe, dans le nord, selon les médias locaux.
Des centaines de manifestants ont également été signalés mardi dans la ville méridionale des Cayes, et d'autres manifestations étaient attendues dans les prochains jours en Haïti.
Guy Philippe, qui a été rapatrié en Haïti le mois dernier après avoir purgé des années de prison aux États-Unis, a déclaré dans un message adressé à ses partisans qu'il ne préparait pas un coup d'État mais cherchait plutôt à transformer son pays, où la pauvreté s'est aggravée et la violence des gangs a augmenté.
Il a purgé neuf ans dans une prison américaine après avoir plaidé coupable à une accusation de blanchiment d'argent. Il est surtout connu pour avoir mené une rébellion en 2004 contre l'ancien président Jean-Bertrand Aristide et orchestré des attaques contre des commissariats.
M. Philippe est revenu dans un Haïti qui s'effondre sous le pouvoir de dizaines de gangs accusés d'avoir assassiné près de 4000 personnes et d'en avoir kidnappé 3000 autres l'année dernière, selon l'ONU, alors que la police est complètement dépassée par l'ampleur des violences.
Dans son discours devant ses partisans, Guy Philippe a promis que «les souffrances vont bientôt cesser» en Haïti. «Ma révolution est pour le peuple, pour le peuple seulement», a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne s'opposait pas à la Police nationale d'Haïti. «Je demande à la police de faire son travail, de protéger les gens.»