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Alors que des vitrines ont été brisées et des voitures ont été incendiées au centre-ville.
Le chef de la police de Montréal a dit s'attendre à d'autres arrestations à la suite d'une manifestation anti-OTAN qui a dégénéré vendredi, où des vitrines ont été brisées et des voitures incendiées au centre-ville de Montréal. L'un des organisateurs de la manifestation de dimanche a par ailleurs dénoncé la réaction politique, qui détournerait le message sous-jacent de la manifestation.
Des policiers en uniforme étaient visibles dimanche à l'intérieur et à l'extérieur du Palais des congrès de Montréal, alors que la réunion annuelle se poursuivait sans aucun signe de manifestation, bien que certains manifestants aient prévu un «contre-sommet» dans un centre communautaire juste au nord du centre-ville.
Le chef Fady Dagher a déclaré aux journalistes samedi que d'autres arrestations sont à venir grâce aux preuves supplémentaires recueillies lors des manifestations. Il a aussi indiqué que la police sait qui se trouve derrière les actes de vandalisme et les agressions contre les forces de l'ordre.
Le Service de police de Montréal (SPVM) a affirmé que, lors de la marche, les manifestants ont lancé des bombes fumigènes, jeté des barrières métalliques dans la rue et brisé les vitres de commerces voisins et du Palais des congrès — où les délégués de l'OTAN se réunissent jusqu'à lundi.
M. Dagher estime qu'environ 800 personnes de divers groupes ont pris part aux manifestations, mais qu'environ 20 à 40 personnes seraient responsables de la casse.
Le SPVM a arrêté trois personnes lors de la manifestation de vendredi: une femme de 22 ans pour avoir entravé le travail de la police et agressé un policier ainsi que deux hommes, de 22 et 28 ans, pour avoir entravé le travail des forces de l'ordre. Tous devront comparaître devant le tribunal à une date ultérieure.
«Malgré ce que vous avez vu sur les images, les événements impromptus de dernière minute sont extrêmement difficiles à anticiper, a ajouté M. Dagher. Nous avons d'autres éléments de preuve. Nous aurons donc probablement d'autres arrestations.»
La manifestation a été condamnée par des politiciens de toute allégeance samedi comme étant un acte d'antisémitisme.
Dans un communiqué transmis dimanche, le groupe Désinvestir pour la Palestine a qualifié les accusations de «mensongères». Pour eux, par exemple, brûler en effigie le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n'est pas un acte antisémite. «Cela relève de l’expression légitime d’une colère collective face à l’indifférence politique au coeur d’un génocide colonial», peut-on lire dans le communiqué.
Le chef Dagher a prévenu qu'il passerait le reste de la fin de semaine avec ses officiers sur le terrain. Un porte-parole a confirmé ce matin que le chef de police était sur place alors que les agents surveillaient de près le Palais des congrès.
Le collectif a aussi dénoncé ce qu'il a appelé la violence policière contre les manifestants, affirmant qu'au moins quatre manifestants ont dû être transportés à l'hôpital avec diverses blessures.
M. Dagher ne pouvait pas établir de lien ferme entre les actes de vendredi et l'antisémitisme, mais a ajouté que depuis les attentats du 7 octobre il y a plus d'un an, les incidents et les actes d'antisémitisme et d'islamophobie ont tous deux énormément augmenté dans la métropole.
Le chef de la police a cependant défendu la gestion de l'incident de vendredi par ses agents, qui aurait pu être bien pire, selon lui. Il a précisé qu'il passerait le reste du week-end avec ses agents sur le terrain pour leur apporter son soutien.