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Une vingtaine de personnes ont participé à ce rassemblement organisé par Le Regroupement des sages-femmes du Québec.
Une manifestation de sages femmes a pris place devant le bureau du ministre du Travail, mardi de 11h à 14h, à Québec.
Malgré la pluie, une vingtaine de personnes ont participé à ce rassemblement organisé par Le Regroupement des sages-femmes du Québec.
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Parmi elles, il y avait des sages-femmes, des étudiants sages-femmes, des aides-natales, des organismes et des familles.
«Les sages-femmes vivent une discrimination face au salaire. On n’est pas à la même échelle que les autres professionnels de la santé [...]Faut arrêter la discrimination, c’est assez», a expliqué la sage-femme Mongia Said, jointe pendant la manifestation.
Les participantes demandent notamment une «compensation adéquate et équitable pour la disponibilité et les horaires défavorables, l'intégration de la prime d'attraction et rétention des responsables des services de sages-femmes, une nouvelle échelle de rémunération plus attractive pour celles en début de pratique et comparable à celles des autres professionnelles du réseau, la valorisation de l’autonomie professionnelle des sages-femmes ainsi que des mesures d’attraction et de rétention dans les régions».
«À la question pourquoi ne pas compenser équitablement la disponibilité des sages-femmes, la réponse est simplement: parce que ça fait partie de votre modèle de soin! Comme quoi le travail majoritairement fait par et pour des femmes ne mérite pas une rémunération adéquate!? Nous n’accepterons pas un règlement à rabais qui perpétue le travail bénévole et l'iniquité!» a écrit l'association sur Facebook.
Les personnes ont manifesté avec des pancartes, des tambours etc. | Crédits photo: Olivia Brunon
«Quand le gouvernement nous reconnait, il ne veut pas payer [...] Il priorise tout le monde alors que cette fois, on demande à être considérées au même niveau [....] Le gouvernement fait de l'argent sur le dos à nous», a renchéri Mme Said, qui conteste le fait que leurs services soient moins «chers» que les autres.
Elle a raconté qu'une sage-femme travaille tous les jours et peut être de garde pendant 24h sans être payée si sa cliente n'a pas requis ses services.
«Je dois attendre les appels de ma cliente. Si j’ai rien, je ne suis pas payée […] On trouve que ce n'est pas humain. On travaille [très] fort», a lancé la sage-femme.
De plus, les sages-femmes veulent être payées une heure de salaire pour huit heures de garde. Ce qui est habituel dans les autres secteurs de la santé.
«Aujourd’hui, on veut être reconnues comme les autres professionnels de la santé. On veut être payés une heure de salaire pour huit heures de garde comme les autres professionnels de la santé. Notre message est vraiment de dire qu'il faut arrêter cette discrimination», a précisé la sage-femme et membre du Regroupement, Olivia Brunon.
Le rassemblement a eu lieu devant le bureau du ministère du Travail, de l'Emploi, et de la Solidarité sociale. | Crédits photo: Olivia Brunon
Ceci survient au même moment que les négociations entre l'association et le gouvernement du Québec se poursuivent. En effet, une dernière journée des négociations est prévue mercredi.
«On a vu la présidente sortir des négociations, mais elle ne pouvait rien dire. Par contre, on voit sur son visage que c’est difficile. Il faut que l’on continue», a ajouté Mme Said.
Même s'il n'y aura pas de manifestation mercredi au même endroit, le Regroupement compte poursuivre leurs efforts si les négociations n'aboutissent pas et a déjà prévu d'autres moyens de pression.