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Des infirmières, infirmières auxiliaires, conseillères et techniciennes syndiquées d’Héma-Québec ont débrayé une nouvelle fois mercredi dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leur convention collective qui demeurent dans une impasse.
Des infirmières, infirmières auxiliaires, conseillères et techniciennes syndiquées d’Héma-Québec ont débrayé une nouvelle fois mercredi dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leur convention collective qui demeurent dans une impasse.
Le syndicat du personnel infirmier (SPI) d’Héma-Québec avait prévu des lignes de piquetage devant quatre centres Globule de la région de Montréal et face au Centre Bell où se tenait toute la journée une collecte de sang. Les débrayages ne devaient que couvrir essentiellement les pauses-repas des employées syndiquées afin de maintenir les activités reconnues comme services essentiels.
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C’est la quatrième journée de grève des 131 membres du SPI, affilié à la Centrale des syndicats du Québec, depuis juillet dernier.
Au cœur du litige se retrouve la question salariale. Le syndicat reproche à l’employeur de s’entêter à vouloir mettre un terme à la parité des infirmières et des infirmières auxiliaires avec leurs collègues du réseau public de la santé.
«Héma-Québec veut nous enlever cet acquis-là qu’on a depuis toujours», déplore une porte-parole du syndicat, Brendra Cousineau, infirmière auxiliaire.
«Au bout du compte, c’est que ça diminue les salaires. À long terme pour les infirmières, ça fait une grosse différence en milliers de dollars. Et pour les infirmières auxiliaires, c’est une grosse différence même à court terme. À l’entrée, elle gagnerait beaucoup moins cher que ce qu’elle devrait gagner au premier échelon», explique-t-elle en entrevue.
Le personnel infirmier réclame un ajustement suivant les hausses salariales des dernières années du réseau public, alors qu’un gel prévaut depuis 2018 du côté d’Héma-Québec. Cette dernière situation amène des difficultés pour la rétention et l’embauche de la main-d’œuvre, avance Mme Cousineau.
«On vit une grosse pénurie d’employés dans l’entreprise à cause de ça. On doit parfois annuler des collectes parce qu’on n’a pas d’employés», relate-t-elle.
De son côté, la direction soutient avoir déposé une offre salariale qui rejoint celle des infirmières du secteur public au maximum de leur échelon. L’employeur estime donner de «très bonnes» conditions actuellement, mais elles doivent être mises en perspective avec l’environnement de travail de ses infirmières qui diffère de celui du réseau.
«Le personnel d’Héma-Québec va œuvrer dans un contexte où ce sont des gens en bonne santé qui viennent (faire un don). Le milieu de travail n’est pas similaire à celui du personnel infirmier qui a eu à répondre aux deux infanticides à la Cité-de-la-Santé (à Laval). Il n’y a pas de travail de nuit», soutient le directeur des relations publiques, Laurent Paul Ménard.
«On n’est pas en train de dire que c’est un boulot qui est facile. On a besoin de leur expertise, précise-t-il. Ceci étant dit, est-ce qu’on peut convenir que les conditions offertes sont bonnes, qu’on est en train d’essayer de trouver un règlement, et de comparer avec des comparables?»
Mme Cousineau mentionne que le personnel infirmier d’Héma-Québec est aussi confronté à du temps supplémentaire obligatoire et des horaires instables.
Les membres du SPI œuvrant dans le grand Montréal sont sans contrat de travail depuis plus de trois ans et demi. M. Ménard mentionne la tenue d’une trentaine de séances de négociations, dont 19 avec un arbitre nommé par le ministère du Travail à la demande de l’employeur.
Cet été, près de 500 travailleurs d’Héma-Québec répartis dans cinq syndicats ont voté en faveur d’une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Il s’agit de techniciens en laboratoire, d’infirmières (à Québec), de chauffeurs et autres titres d’emploi.