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Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué une frappe contre une installation pétrolière d'Aramco à proximité de la piste.
Tel que prévu, les pilotes de Formule 1 sont allés sur la piste samedi en Arabie saoudite après avoir reçu des «assurances détaillées» relativement à leur sécurité, une journée après une attaque sur le royaume, revendiquée par des rebelles houthis du Yémen.
Le Monégasque Charles Leclerc, sur Ferrari, a de nouveau démontré qu'il était dans de bonnes dispositions, samedi, alors qu'il a réalisé le meilleur temps de la troisième séance d'entraînement, après avoir dominé les deux premières tenues la veille.
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Leclerc, vainqueur de la course inaugurale de la saison la semaine dernière au Bahreïn, a devancé le champion du monde en titre Max Verstappen et Sergio Perez, tous deux sur Red Bull. Lewis Hamilton (Mercedes), septuple champion du monde, a terminé loin derrière en 11e place.
Le Québécois Lance Stroll (Aston Martin) a pris le 15e rang.
La séance de qualifications était prévue pour 20h, heure de l'Arabie saoudite (13h, heure du Québec).
Toutefois, les préoccupations se trouvaient ailleurs, notamment sur les raisons qui ont incité les dirigeants de la F1 à confirmer que les activités se tiendraient comme prévu malgré une attaque sur des installations pétrolières situées à environ 11 kilomètres de la piste.
Les dirigeants d'écuries ont insisté sur le fait qu'il était sécuritaire de maintenir les activités à Djeddah, à la suite de rencontres tenues vendredi soir avec des responsables de la sécurité et des autorités gouvernementales.
«Nous avons eu (des discussions) avec plusieurs hauts responsables hier. Ils ont expliqué la situation», a déclaré Mike Krack, de l'équipe Aston Martin.
«Ils nous l'ont expliquée d'une manière très crédible et les 10 (dirigeants d'écuries) en sont ressortis confiants.»
Selon Jost Capito, dirigeant principal chez Williams, un observateur indépendant s'est également fait rassurant.
«Il y a eu une autre personne de la défense, pas d'ici mais d'un pays différent, qui a examiné la situation d'une manière indépendante et qui a confirmé que tout est en place», a affirmé Capito, sans révéler l'identité de cette personne.
Toutefois, Guenther Steiner, dirigeant principal de l'écurie Haas, a souligné qu'une attaque semblable à celle de vendredi pourrait leur faire changer d'avis.
«Évidemment, je dois dire oui, nous reconsidérerions notre position. Si quelque chose arrive, nous franchirons le pont lorsque nous y serons arrivés. Je me sens toujours en sécurité.»
L'attaque est survenue pendant la tenue de la première séance d'essais libres, vendredi, et les 20 pilotes de Formule 1 se sont rencontrés en soirée et ont tenu des discussions portant sur des aspects liés à la sécurité. Les échanges ont pris fin après 2h dans la nuit de samedi.
«Nous avons tenu de longues discussions entre nous, avec les dirigeants d'écuries et avec quelques-uns des plus hauts dirigeants de la F1», ont déclaré les responsables de l'Association des pilotes de Grand Prix de Formule 1 (APGP) dans un communiqué.
«De nombreuses opinions ont été partagées et débattues.»
Mattia Binotto, dirigeant principal de Ferrari, a reconnu qu'il était important d'écouter les pilotes mais que la décision de tenir la course était la bonne.
«Ç'a été une longue soirée, mais d'abord et avant tout, concentrons-nous sur les faits. Nous savons que ce n'est pas la première fois que ça se produit dans ce pays et dans cette région. Quitter le pays n'aurait tout simplement pas été le bon choix», a-t-il déclaré.
Binotto a fait savoir que tous les membres de son écurie étaient d'accord pour rester sur place.
«Personne n'a quitté et personne n'a demandé de quitter», a-t-il révélé.
Krack, Capito, Steiner et Andreas Seidl, dirigeant principal de McLaren, ont également indiqué qu'aucun pilote ni membre d'équipe n'avait demandé de quitter, mais qu'ils n'auraient pas été empêchés de le faire.
«Nous avons été très clairs à ce sujet lorsque nous avons réuni tout le monde, a expliqué Krack. Il n'y a pas de différence s'il s'agit d'un pilote ou d'un membre de l'équipe car ils sont tous importants.»
Dans un communiqué précédent, la F1 et la Fédération internationale de l'automobile (FIA) avaient confirmé que le Grand Prix «allait continuer comme prévu, à la suite de discussions avec toutes les équipes et les pilotes.»
«À la suite de l'incident largement rapporté qui est survenu à Djeddah vendredi, des discussions approfondies ont eu lieu entre toutes les parties prenantes, les autorités gouvernementales saoudiennes et les agences de sécurité qui ont donné des assurances complètes et détaillées que l'événement est sécurisé», mentionnait le communiqué.
Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué l'attaque, l'une des nombreuses visant les installations du géant pétrolier Aramco ces dernières semaines dans le sud de l'Arabie saoudite.
Un photojournaliste de l'Associated Press qui avait couvert la première séance d'essais libres en matinée a observé un immense panache de fumée s'élever dans le ciel à l'est de Djeddah, peu après 17h40, heure locale. Des flammes étaient visibles au-dessus des immenses réservoirs endommagés par le brasier.
La deuxième séance d'essais libres devait commencer vers 20h sous les réflecteurs, mais elle a été repoussée à 20h15. Elle s'est finalement mise en branle après une rencontre extraordinaire des pilotes, des dirigeants d'équipes et du grand patron de la F1, Stefano Domenicali.
La chaîne d'État saoudienne a mentionné qu'une «opération terroriste» avait ciblé les réservoirs de Djeddah situés à environ 11 km de la piste de F1, entraînant l'imposant brasier pendant la première séance d'essais libres.