Début du contenu principal.
Le ministre de la Santé Christian Dubé entend intervenir.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord affirmait lundi vivre une importante pénurie de main-d’œuvre et devoir conjuguer avec de nouvelles règles quant au recours à la main-d’œuvre indépendante, ce qui «fragilise» le maintien de certains services dans la région.
Dans les faits, de nouvelles clauses contractuelles décourageraient des agences privées en santé de fournir autant de personnel que prévu en régions éloignées au Québec.
À l'hôpital Le Royer de Baie-Comeau, il a été décidé de fermer, pour une période indéterminée, la pouponnière et la pédiatrie du Centre mère-enfant, de ferme l'unité de débordement (13 lits), de fermer 20 lits d'hospitalisation, de ermer une des deux salles d'opération et de limiter la capacité de l'Urgence au taux d'occupation des civières.
À l'hôpital de Sept-Îles, le CISSS de la Côte-Nord est contraint de fermer, encore une fois pour une période indéterminée, l'unité de débordement (8 lits), de fermer 20 lits d'hospitalisations, de fermer l'une des deux salles d'opération et aussi de limiter la capacité de l'Urgence au taux d'occupation des civières.
On constate le même problème au niveau du Centre intégré de santé et des services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue qui doit aussi instaurer des mesures pour réduire graduellement le recours aux ressources issues d'agences privées.
Un plan de réogarnisation a été mis en place, mais encore une fois, les patients devront faire face à un ralentissement de certains services pour une durée indéterminée. Le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue affirme qu'il sera contraint de réduire le nombre d'infirmières et de préposés aux bénéficiaires en présence au sein des équipes en CHSLD (d'autres titres d'emplois seront mis à contribution), de fermer la clinique de la mémoire et l'hôpital de jour à Rouyn-Noranda, de fermer l’unité de réadaptation active en santé mentale à l'hôpital de Malartic (12 lits), de réduire des activités au bloc opératoire d'Amos, de Val-d'Or, Rouyn-Noranda, La Sarre et Ville-Marie, de reporter la planification des chirurgies bariatriques et d'assurer un minimum de 60 % des infirmières qui travaillent au sein des Groupes de médecines de famille (GMF).
Dans un message publié mardi sur le réseau social X, le ministre de la Santé, Christian Dubé souligne que comme prévu, «nous franchissons cette semaine une première étape importante avec l’imposition des tarifs maximum qui entre en vigueur le 19 mai, dans l’objectif à terme de mettre fin à la main-d’œuvre indépendante sur trois ans».
Il ajoute que plusieurs agences ont répondu à l’appel d’offres aux nouveaux tarifs maximums, «mais ne fournissent pas, pour le moment, le personnel demandé».
«Dans cette période de transition, nous prendrons tous les moyens nécessaires avec nos gestionnaires, pour faire respecter les contrats qui ont été signés par les agences», insiste M. Dubé.
À revoir également : «C'est injuste»: des infirmières quittent l'hôpital Maisonneuve-Rosemont pour travailler à 70$ l'heure
Le ministre de la Santé affirme par ailleurs que des solutions sont mises en place en ce moment, à l'aide de nouveaux contrats chez des agences, et avec l’appel à du personnel qui vient d’autres régions.
«Des postes sont pourvus chaque jour pour répondre aux besoins sur la Côte-Nord. Nous mettons tout en œuvre pour pallier la situation le plus rapidement possible», indique-t-il.
Christian Dubé réitère du coup l'importance de mettre un frein au recours aux agences privées en santé, «pour rendre notre réseau public de la santé et des services sociaux plus fort et sable».
«Le réseau est à la merci d’entreprises qui ont passé des années à nous menacer de bris de services et à augmenter leurs tarifs. Nous devons y mettre fin, comme nous nous y sommes engagés. En cette période de transition, nous avons besoin de l’appui de toutes les professionnelles de la santé. Ce n’est pas le moment de reculer. On le fait pour les patients et pour l’avenir de notre réseau public», conclut-il.
Déclaration concernant la situation sur la Côte-Nord👇🏼 pic.twitter.com/OiaxhmziS4
— Christian Dubé (@cdube_sante) May 14, 2024