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D’ici cinq ans, Québec veut que le taux corresponde au taux de présence des membres des minorités visibles observé au sein de la population active.
Un des moyens privilégiés par le gouvernement Legault pour lutter contre le racisme sera d’embaucher un plus grand nombre de représentants des minorités dans la fonction publique.
L’effectif de la fonction publique québécoise comptait seulement 11 % de représentants des minorités ethniques en 2018. Il atteint actuellement 14 %.
Les gestionnaires de l’État auront aussi bientôt droit à une formation sur la gestion de la diversité culturelle au sein de l’appareil gouvernemental. De plus, tout le personnel de la fonction publique devra suivre une formation « obligatoire et continue » sur la question du racisme, dès le printemps prochain.
Avec la loi 60, Québec entend par ailleurs changer les règles pour faciliter le recrutement de professionnels issus de la diversité dans la fonction publique.
Québec planifie aussi une campagne d’information auprès des médias de la diversité ethnoculturelle.
Telles sont quelques-unes de mesures apparaissant dans le bilan rendu public jeudi par le ministre de la lutte au racisme, Benoit Charette, un an après la publication du rapport intitulé « La lutte au racisme: Tolérance zéro », préparé par le Groupe d’action contre le racisme (GACR).
Le gouvernement s’était donné cinq ans pour répondre aux 25 recommandations contenues dans le rapport. Le ministre Charette, qui s’était engagé alors à rendre compte périodiquement des progrès enregistrés à ce chapitre, a énuméré les actions entreprises, la plupart déjà connues.
« Nous avançons définitivement dans la bonne direction, bien que le travail à accomplir encore demeure colossal », a-t-il observé en conférence de presse, flanqué du ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, et du député Christopher Skeete, adjoint parlementaire du ministre Charette.
M. Charette, qui est également ministre de l’Environnement, a hérité en plus du dossier de la lutte au racisme en février dernier.
Plusieurs actions énumérées visaient les corps policiers et ont été rendues publiques dans un passé récent, comme l’interdiction des interpellations policières aléatoires, les projets pilotes modifiant certaines pratiques policières et la formation continue sur la question de la discrimination, du racisme et du profilage racial.