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L'Ukraine lance des attaques dans une région de la Russie
Les forces ukrainiennes ont lancé de nouvelles attaques dans la région russe de Koursk dimanche, ont annoncé les deux parties.
Les bombardements russes ont quant à eux tué au moins une personne et en ont blessé une autre dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk, selon le ministère russe de la Défense.
Dans un communiqué, il a souligné que les forces ukrainiennes ont attaqué en matinée près du village de Berdin, avec deux chars, un véhicule de déminage et 12 véhicules blindés de combat avec des parachutistes. Deux attaques ukrainiennes ont été repoussées.
Le conseiller présidentiel ukrainien Andriy Yermak a déclaré qu'il y avait de «bonnes nouvelles» en provenance de Koursk et que la Russie «obtenait ce qu'elle méritait», tandis qu'Andriy Kovalenko, chef du Centre officiel ukrainien de lutte contre la désinformation, a affirmé sur Telegram que les troupes russes avaient été attaquées à plusieurs endroits.
L'Associated Press n'a pas été en mesure de vérifier ces informations dans l'immédiat.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré qu'il appellerait à nouveau ses alliés à renforcer la défense aérienne de son pays lors d'une réunion cette semaine en Allemagne, alors que le président élu américain Donald Trump prendra ses fonctions plus tard ce mois-ci après avoir promis de mettre fin rapidement à la guerre qui dure depuis près de trois ans.
M. Zelensky a pointé que des dizaines de pays partenaires participeront à la réunion à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, jeudi, «y compris ceux qui peuvent aider à renforcer nos capacités non seulement à nous défendre contre les missiles, mais aussi contre les bombes guidées et l'aviation russe».
«Nous en discuterons avec eux et continuerons à les persuader», a assuré le dirigeant ukrainien dans son discours de samedi soir. «La tâche reste inchangée: renforcer notre défense aérienne».
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd J. Austin, participera à la réunion, qui devait initialement avoir lieu en octobre et à laquelle devait participer le président américain Joe Biden. Elle a été reportée en raison de la réponse à l’ouragan Milton qui a frappé les États-Unis.
Au cours de ses dernières semaines au pouvoir, l’administration Biden a fait pression pour envoyer autant d’aide militaire que possible à l’Ukraine avant l’investiture de Donald Trump le 20 janvier.
M. Trump a affirmé pendant sa campagne électorale qu’il pourrait mettre fin à la guerre en un jour. Ses commentaires ont mis en doute la question de savoir si les États-Unis continueront d’être le plus grand – et le plus important – soutien militaire de l’Ukraine.
La semaine dernière, Volodymyr Zelensky a indiqué que le président élu était «fort et imprévisible», et que ces qualités pourraient être un facteur décisif dans son approche politique face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La Russie contrôle environ un cinquième de l’Ukraine et a profité l’année dernière des faiblesses des défenses ukrainiennes pour avancer lentement dans les régions de l’est, malgré de lourdes pertes de troupes et d’équipements. La trajectoire de la guerre n’est pas en faveur de l’Ukraine. Le pays manque d’effectifs sur la ligne de front et a besoin du soutien continu de ses partenaires occidentaux.
M. Zelensky a déclaré samedi que les troupes russes et nord-coréennes avaient subi de lourdes pertes lors des combats dans la région russe de Koursk.
«Lors des combats d’hier et d’aujourd’hui près d’un seul village, Makhnovka, dans la région de Koursk, l’armée russe a perdu jusqu’à un bataillon de fantassins nord-coréens et de parachutistes russes», a affirmé le président. «C’est significatif.»
Le mois dernier, le chef d'État avait déclaré que 3000 soldats nord-coréens avaient été tués et blessés à Koursk, où les forces ukrainiennes avaient lancé une incursion en août, portant un coup au prestige de la Russie et l'obligeant à déployer une partie de ses troupes après une offensive lente dans l'est de l'Ukraine.
L'incursion n'a pas changé de manière significative la dynamique de la guerre, et les analystes militaires affirment que l'Ukraine a perdu environ 40 % du territoire qu'elle avait initialement conquis.
Un décès à Nikopol
Par ailleurs, des responsables locaux ont déclaré qu'une personne avait été tuée et une autre blessée lors du bombardement russe de la ville de Nikopol, dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk, dimanche.
En aval du Dnipro, au moins six personnes ont été blessées lorsque les troupes russes ont également tiré des obus sur la ville de Kherson, capitale de la région du même nom. Les agglomérations telles que celles-ci sur la rive ouest du fleuve sont régulièrement bombardées depuis le territoire contrôlé par la Russie sur la rive opposée.
Neuf personnes ont été blessées lors d'une attaque à la bombe guidée russe sur la ville frontalière de Semenivka, dans le nord de l'Ukraine. Les autorités locales ont annoncé samedi soir que Moscou avait envoyé 103 drones en Ukraine dans la nuit de samedi à dimanche, ont indiqué des responsables ukrainiens. Selon l'armée de l'air ukrainienne, 61 drones ont été détruits et 42 ont été perdus, probablement en raison d'un brouillage électronique.
Le ministère russe de la Défense a annoncé que 61 drones ukrainiens ont été abattus dans la même nuit dans cinq régions de l'ouest de la Russie. Aucune victime n'a été signalée, mais le gouverneur de la région de Rostov, Yuri Slyusar, a déclaré que des bâtiments résidentiels et des voitures avaient été endommagés par des débris de drones.