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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fortement insisté pour obtenir des avions de combat la semaine dernière lors de sa visite à Londres, Paris et Bruxelles, son deuxième voyage à l'étranger depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
L'Ukraine a renouvelé mardi son appel aux pays occidentaux pour obtenir des avions de combat afin de contrer l'invasion de Moscou, mais les États-Unis et leurs alliés et partenaires de l'OTAN sont plus préoccupés par les besoins de Kyiv en grandes quantités de munitions, alors que la guerre avec la Russie va entrer dans sa deuxième année.
Avant la réunion du groupe de contact sur l'Ukraine au siège de l'OTAN à Bruxelles, l'Ukraine a fait connaître ses besoins. Le ministre de la Défense, Oleksiy Reznikov, interrogé sur l'aide militaire que son pays recherche actuellement, a montré aux journalistes l'image d'un avion de chasse.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fortement insisté pour obtenir des avions de combat la semaine dernière lors de sa visite à Londres, Paris et Bruxelles, son deuxième voyage à l'étranger depuis l'invasion russe du 24 février 2022. Sa demande est intervenue quelques jours après que les alliés occidentaux se soient engagés à fournir des chars à Kyiv.
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Les États-Unis ont refusé de fournir des avions de combat à l'Ukraine. Le Royaume-Uni évalue cette possibilité. Mardi, la ministre néerlandaise de la Défense, Kajsa Ollongren, a déclaré que la fourniture de jets «doit faire partie des considérations».
Ce qui préoccupe les alliés de l'OTAN, cependant, c'est la manière de maintenir un approvisionnement régulier en munitions pour l'Ukraine sans épuiser leurs propres stocks.
Selon certaines estimations, l'Ukraine tire jusqu'à 7000 obus d'artillerie par jour, soit environ un tiers de la quantité quotidienne utilisée par la Russie.
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a averti lundi que l'Ukraine utilisait des munitions beaucoup plus rapidement que ses alliés ne pouvaient les lui fournir.
Les forces de Moscou ont fait pression dans l'est de l'Ukraine tout en renforçant leurs lignes défensives dans le sud. La guerre n'a pratiquement pas évolué pendant les mois d'hiver, mais les deux parties devraient lancer des offensives lorsque le temps s'améliorera.
Les Russes semblent à court de ressources pour toute offensive majeure à l'heure actuelle, a déclaré mardi le ministère britannique de la Défense. «Dans l'ensemble, le tableau opérationnel actuel suggère que les forces russes reçoivent l'ordre d'avancer dans la plupart des secteurs, mais qu'elles n'ont pas massé une puissance de combat offensive suffisante sur un seul axe pour obtenir un effet décisif», a-t-il expliqué sur Twitter.
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a déclaré que trouver des munitions et des défenses aériennes était «beaucoup plus important en ce moment que la discussion sur les avions de chasse».
M. Pistorius a précisé aux journalistes que la mise à niveau des pilotes sur les nouveaux avions et «la formation pour les faire voler prennent plusieurs mois, sans parler de l'enseignement des capacités nécessaires pour déployer les systèmes d'armes».
Il a dit que les partenaires de l'Ukraine «devraient se concentrer sur ce qui est maintenant au centre de la scène, en particulier au vu de l'offensive russe qui semble avoir lieu».
Il a révélé que l'Allemagne a signé un accord pour produire des munitions pour les canons antiaériens automoteurs qu'elle a fournis à l'Ukraine, après que Kyiv ait eu des difficultés à trouver des munitions ailleurs.
Ces munitions sont essentielles pour permettre à Kyiv de contrer les attaques russes, notamment celles visant l'infrastructure électrique de l'Ukraine et destinées à perturber le chauffage et l'approvisionnement en eau potable.
Lundi, M. Stoltenberg a exhorté les alliés occidentaux de l'Ukraine à renforcer leur soutien militaire.
Interrogé sur le moment où il s'attend à ce que la soi-disant offensive de printemps de la Russie commence, M. Stoltenberg a répondu que «la réalité est que nous avons déjà vu le début».
«Pour moi, cela ne fait que souligner l'importance du 'timing'. Il est urgent de fournir à l'Ukraine davantage d'armes», a-t-il déclaré aux journalistes à Bruxelles.
M. Stoltenberg a ajouté que l'OTAN ne voit «aucun signe quelconque que le président Poutine se prépare à la paix» et qu'armer l'Ukraine plus rapidement pourrait sauver des vies en mettant fin au conflit plus rapidement.
En Ukraine, le bureau présidentiel du pays a annoncé mardi que les bombardements russes avaient tué au moins trois civils et en avaient blessé huit autres au cours des dernières 24 heures, alors que les combats se poursuivaient dans le sud et l'est du pays.
Les forces russes ont bombardé 17 villes et villages dans la région de Donetsk. Les responsables ukrainiens ont également fait état d'intenses bombardements et de frappes aériennes dans la province de Louhansk, tandis que dans le sud, les forces russes ont bombardé la ville de Kherson 13 fois en 24 heures, détruisant une voie ferrée et des bâtiments résidentiels.