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«Aujourd’hui, je peux confirmer que des troupes nord-coréennes ont été envoyées en Russie.»
L’OTAN a confirmé lundi que des troupes nord-coréennes ont été envoyées en Russie pour l’aider dans sa guerre de près de trois ans contre l’Ukraine et que certaines d’entre elles ont déjà été déployées dans la région frontalière de Koursk, où la Russie s’efforce de repousser une incursion ukrainienne.
«Aujourd’hui, je peux confirmer que des troupes nord-coréennes ont été envoyées en Russie et que des unités militaires nord-coréennes ont été déployées dans la région de Koursk», a dit le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à la presse.
M. Rutte a déclaré que cette action représentait «une escalade significative» dans l’implication de la Corée du Nord dans le conflit et marquait «une expansion dangereuse de la guerre menée par la Russie».
Ces remarques ont été faites après qu’une délégation sud-coréenne de haut niveau, composée de hauts responsables des services de renseignement et de l’armée ainsi que de diplomates de haut rang, a informé les 32 ambassadeurs nationaux de l’Alliance au siège de l’OTAN à Bruxelles.
M. Rutte a souligné que l’OTAN menait «des consultations actives au sein de l’Alliance, avec l’Ukraine et avec nos partenaires de la région indo-pacifique» sur l’évolution de la situation et qu’il devait s’entretenir prochainement avec le président sud-coréen et le ministre ukrainien de la défense.
«Nous continuons à suivre la situation de près.»
L’ajout de milliers de soldats nord-coréens au plus grand conflit que l’Europe ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale accentuera la pression sur l’armée ukrainienne, fatiguée et débordée, et attisera les tensions géopolitiques dans la péninsule coréenne et dans la région indo-pacifique au sens large, y compris au Japon et en Australie, selon des responsables occidentaux.
Le président russe Vladimir Poutine souhaite remodeler la dynamique du pouvoir mondial. Il a cherché à faire contrepoids à l’influence occidentale en organisant un sommet des pays du BRICS, dont les dirigeants de la Chine et de l’Inde, en Russie la semaine dernière.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, citant des rapports des services de renseignement, a affirmé vendredi dernier que les troupes nord-coréennes seraient sur le champ de bataille dans les jours à venir.
Il avait précédemment affirmé que son gouvernement disposait d’informations selon lesquelles quelque 10 000 soldats nord-coréens étaient en train de se préparer à rejoindre les forces russes qui combattent son pays.
Quelques jours avant l’intervention de M. Zelensky, des responsables américains et sud-coréens ont déclaré qu’il existait des preuves que la Corée du Nord avait envoyé des troupes en Russie.
Les États-Unis ont déclaré qu'environ 3000 soldats nord-coréens avaient été déployés en Russie à des fins d'entraînement.