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Les pouvoirs de M. Yoon seront suspendus jusqu'à ce que la Cour statue sur l'affaire.
Le chef de l'opposition sud-coréenne a exhorté dimanche la Cour constitutionnelle à statuer rapidement sur la demande de destitution du président Yoon Suk Yeol, un jour après que le Parlement a voté pour sa destitution à la suite d'une tentative de courte durée d'imposer la loi martiale.
Le chef du Parti démocrate d'opposition, Lee Jae-myung, a déclaré aux journalistes qu'une décision rapide était le seul moyen de minimiser le chaos national.
Les pouvoirs de M. Yoon seront suspendus jusqu'à ce que la Cour statue sur l'affaire, soit en le destituant, soit en le rétablissant dans ses pouvoirs. La Cour a jusqu'à 180 jours pour décider, et s'il est démis de ses fonctions, une élection nationale pour choisir son successeur doit avoir lieu dans les 60 jours.
Le premier ministre Han Duck-soo, numéro 2 du pays, a pris les pouvoirs présidentiels samedi. M. Han a été nommé par M. Yoon, dont le gouvernement a du mal à faire passer des lois au Parlement contrôlé par l'opposition.
M. Lee a également proposé la création d'un conseil national où le gouvernement et l'Assemblée nationale travailleraient ensemble pour stabiliser les affaires de l'État. Il a indiqué que la coopération bipartite était essentielle pour surmonter la paralysie politique qui a interrompu la diplomatie de haut niveau et effrayé les marchés financiers depuis le décret de loi martiale du président Yoon.
Le chef de l'opposition a aussi souligné que le Parti démocrate ne chercherait pas à destituer le premier ministre, malgré certains appels à le faire en raison de son inaction présumée pour empêcher l'application de la loi martiale par M. Yoon. Il a mentionné qu'il n'était pas nécessaire d'introduire davantage d'incertitude politique.
«Le Parti démocrate coopérera activement avec tous les partis pour stabiliser les affaires de l'État et restaurer la confiance internationale, a-t-il statué. L'Assemblée nationale et le gouvernement travailleront ensemble pour résoudre rapidement la crise qui a balayé la République de Corée.»
L'imposition de la loi martiale par le président le 3 décembre, la première du genre depuis plus de quatre décennies, n'a duré que six heures, mais a provoqué un tumulte politique massif, interrompu les activités diplomatiques et ébranlé les marchés financiers. M. Yoon a été contraint de lever son décret après que le Parlement a voté à l'unanimité pour l'annuler.
Le président a envoyé des centaines de soldats et de policiers au parlement pour tenter d'empêcher le vote, mais ils se sont retirés après que le parlement a rejeté le décret de M. Yoon. Aucune violence majeure n'a eu lieu.
Les partis d'opposition ont accusé M. Yoon de rébellion et affirment qu'un président en Corée du Sud n'est autorisé à décréter la loi martiale qu'en temps de guerre ou d'urgences similaires et n'aurait pas le droit de suspendre les activités du Parlement, même dans ces cas.
Le conservateur Yoon rejette ces accusations et affirme qu'il visait à lancer un avertissement au Parti démocrate, qu'il a qualifié de «force anti-étatique», car il a utilisé son contrôle du parlement pour destituer de nombreux hauts fonctionnaires et retarder le projet de loi budgétaire du gouvernement pour l'année prochaine.