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Les scientifiques qui conseillent le gouvernement sur la COVID-19 recommandent le dépistage volontaire, par tests rapides, dans des milieux tels que les écoles et les lieux de travail.
TORONTO - Alors que la moyenne sur sept jours a doublé en Ontario depuis un mois, les scientifiques qui conseillent le gouvernement sur la COVID-19 recommandent le dépistage volontaire, par tests rapides, dans des milieux tels que les écoles et les lieux de travail, mais seulement dans des régions où on atteint une certaine prévalence du virus.
La table consultative scientifique conseille le dépistage volontaire hebdomadaire des personnes non vaccinées ou partiellement vaccinées dans les écoles élémentaires de régions sanitaires et de quartiers où les nouveaux cas s'approchent d'un taux de 35 pour 100 000 personnes par semaine, et où on observe une croissance exponentielle soutenue des infections.
Les responsables de la santé publique dans ces secteurs pourraient également déployer des tests antigéniques rapides sur les lieux de travail et dans des lieux de rassemblement, recommande le comité scientifique dans une note publiée jeudi.
Par contre, si les nouveaux cas quotidiens approchent les 175 pour 100 000 personnes par semaine dans une région, les tests hebdomadaires ne seraient probablement pas assez fréquents pour réduire efficacement la propagation, soutiennent les experts.
Dans ce cas, les personnes non vaccinées et partiellement vaccinées devraient plutôt subir des tests rapides deux à trois fois par semaine. Les bureaux de santé publique dans cette situation pourraient également envisager le dépistage volontaire des personnes entièrement vaccinées à la même fréquence, recommandent les scientifiques.
La note souligne la grande précision des tests antigéniques rapides dans la détection du variant Delta, qui représente actuellement la plupart des cas en Ontario. Les experts ne se sont pas penchés sur l'utilisation de tels tests pour détecter le nouveau variant Omicron, dont il existe actuellement des dizaines de cas confirmés dans la province.
Les personnes infectées par le variant Delta atteignent un pic de charge virale plus tôt qu'avec les variants précédents, souvent avant même l'apparition des symptômes, selon la note des experts. C'est ce qui rend le variant plus contagieux que ceux qui l'ont précédé, mais aussi ce qui rend les tests antigéniques rapides plus précis pour le détecter, rappelle le comité scientifique.
«Les tests antigéniques rapides peuvent également présenter une alternative précieuse à l'isolement individuel après une exposition dans les écoles. La mise en œuvre de protocoles volontaires où les élèves exposés restent à l'école tant que les tests quotidiens sont négatifs pour le SRAS-CoV-2 pourrait contribuer à prévenir les désagréments de l'isolement, sans augmenter la transmission.»
«Une priorité»
Le comité d'experts considère les tests rapides dans les écoles élémentaires comme une priorité, car les élèves de moins de 12 ans ne sont pas encore complètement vaccinés au Canada. Mais le comité ajoute que l'Ontario pourrait utiliser des tests rapides de `plusieurs façons' pour freiner la propagation du virus.
Ce dernier avis du comité d'experts intervient alors que les appels continuent de croître pour des tests rapides plus larges avant la période des Fêtes.
Certains lieux de travail en Ontario proposent des tests rapides à leurs employés, et le gouvernement a déclaré que chaque enfant des écoles financées par l'État recevra cinq tests à ramener à la maison pour les vacances des Fêtes. L'Ontario prévoit également un blitz des Fêtes pour offrir des cliniques mobiles de dépistage à des endroits comme les centres commerciaux, les marchés de Noël et les carrefours de transports en commun.
Une porte-parole de la ministre de la Santé, Christine Elliott, a déclaré jeudi que le gouvernement avait distribué plus de 34 millions de tests rapides lundi et en déployait plus d'un million dans les lieux de travail, les hôpitaux et d'autres lieux de rassemblement chaque semaine.
L'Ontario signalait jeudi 1290 nouveaux cas de COVID-19 et neuf autres décès dus au virus. La moyenne sur sept jours est passée de 492 à 1055 depuis un mois.
Des 1290 nouveaux cas recensés jeudi, 52 % concernaient des personnes non vaccinées ou dont le statut vaccinal est inconnu. On signalait en Ontario au moins 40 cas confirmés du nouveau variant Omicron.
Le ministère de la Santé a déclaré que 155 patients de la COVID-19 étaient aux soins intensifs, dont 84,5 % sont non vaccinés ou avec un statut vaccinal inconnu.
Les données provinciales montrent que plus de 90 % des Ontariens de 12 ans et plus ont reçu une dose et 87,4 % en ont reçu deux. Près du quart des enfants de cinq à onze ans ont maintenant reçu leur première dose en Ontario.