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Plusieurs cafés de Toronto étaient bondés, mardi matin, alors que l'Ontario levait l'exigence de preuve vaccinale et les limites de capacité dans les commerces, ainsi que la plupart des autres mesures sanitaires.
Le port du masque est toujours obligatoire, toutefois, mais les entreprises comme les cinémas, les restaurants et les centres de conditionnement physique n'ont plus besoin de vérifier le statut vaccinal des clients.
Les limites de capacité encore en vigueur ont aussi été éliminées pour des endroits comme les discothèques, les amphithéâtres sportifs et les salles de concert. Il n'y a également plus de limites à la taille des rassemblements privés, comme les mariages.
Des restrictions sur les commerces ont été mises en place puis retirées à plusieurs reprises en Ontario depuis le début de la pandémie en mars 2020, selon les aléas des courbes épidémiologiques. Tout récemment encore, en janvier, le gouvernement a ordonné la fermeture complète de commerces, pour freiner la «vague Omicron».
Les hospitalisations liées à la COVID-19 et les taux de positivité des tests ont fortement chuté depuis, bien que les données sur les eaux usées suggèrent que les cas pourraient recommencer à augmenter en Ontario.
L'Ontario signalait mardi 914 hospitalisations liées à la COVID-19, en hausse de 65 depuis la veille. Il y avait 278 patients aux soins intensifs, un de moins que lundi. On signalait aussi 16 autres décès dus au virus.
Par ailleurs, 67 des foyers de soins de longue durée de la province signalaient une éclosion active, soit près de 11 % des foyers.
La levée des restrictions en Ontario était accueillie de façon diverse, en fonction du sentiment de sécurité et du besoin de voir des gens. Dans le nord de Toronto, alors que des amis et des collègues se rencontraient pour prendre une bouchée, mardi, plusieurs se disaient à l'aise avec la levée des restrictions.
Dan Cronin estime qu'il était temps. «Si vous choisissez de ne pas vous faire vacciner, vous prenez vos propres risques», a soutenu le Torontois qui a été vacciné et qui a aussi contracté le virus.
Mais la Torontoise Rachel Rosen, qui est immunodéprimée, était «terrifiée» mardi matin à l'idée de devoir se rendre au travail. Elle estime que le plan de déconfinement «place le fardeau de la sécurité et de la survie» sur ceux qui sont les plus vulnérables, tout cela pour «apaiser les gens qui sont tannés de la pandémie» ou qui ont choisi de ne pas se faire vacciner.
La Chambre de commerce de l'Ontario a souhaité mardi que le gouvernement utilise tous les outils pour promouvoir une réouverture durable et sécuritaire, et atténuer les problèmes futurs avec de la prévisibilité.
Le premier ministre Doug Ford a rappelé que le système de preuve vaccinale mis en place l'année dernière a toujours été destiné pour être limité dans le temps, et qu'il a attendu le feu vert du médecin hygiéniste en chef pour l'écarter. Il a cependant noté lundi que les résidants devraient toujours faire preuve de prudence, car la pandémie n'est pas terminée.
Un certain nombre d'entreprises et de commerces, dont des restaurants, des installations de loisirs et des musées, ont déclaré qu'ils maintiendraient l'exigence d'une preuve vaccinale pour le moment.
Toutes les mesures sanitaires prennent également fin à l'Assemblée législative, ce qui signifie que les députés pourront tous participer en personne, avec masque, aux travaux parlementaires. L'opposition néo-démocrate préférait que certaines mesures à l'Assemblée législative demeurent en place, parce que les élus devraient donner l'exemple et ne pas prétendre que la pandémie est terminée.
Avec la par ticipation de Holly McKenzie-Sutter.