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L'OMS et ses partenaires recommandent aux pays de passer temporairement à l'utilisation d'une seule dose de vaccin contre le choléra, au lieu de deux, en raison d'une pénurie d'approvisionnement.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires recommandent aux pays de passer temporairement à l'utilisation d'une seule dose de vaccin contre le choléra, au lieu de deux, en raison d'une pénurie d'approvisionnement, alors que les épidémies augmentent dans le monde.
Dans un communiqué publié mercredi, l'agence des Nations unies et ses partenaires, dont l'UNICEF et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, indiquent qu'une dose de vaccin s'est avérée efficace pour arrêter les éclosions «même si les données probantes sur la durée exacte de la protection sont limitées et si la protection semble être beaucoup plus faible chez les enfants».
L'OMS et les agences partenaires gèrent un stock de vaccins contre le choléra qui sont distribués gratuitement aux pays qui en ont besoin.
«Cette décision de dernier recours est un moyen d'éviter de faire le choix impossible d'envoyer des doses dans un pays plutôt qu'un autre», a expliqué la docteure Daniela Garone, coordinatrice médicale internationale chez Médecins sans frontières, l'un des partenaires de l'OMS dans la gestion du stock mondial de vaccins contre le choléra.
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«La vaccination à dose unique offrira une protection plus courte, mais c'est le moyen juste et équitable d'essayer de protéger autant de personnes que possible alors que nous sommes confrontés à des épidémies de choléra simultanées.»
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rappelé que le choléra peut parfois tuer en une seule journée et il a averti que les épidémies dans 29 pays cette année exerçaient une `pression sans précédent' sur l'approvisionnement mondial limité en vaccins. Il a déclaré que les autorités devraient viser à augmenter la production de vaccins et que `le rationnement ne doit être qu'une solution temporaire'.
L'OMS a déclaré que des pays comme Haïti, le Malawi et la Syrie luttaient pour freiner de grandes épidémies de la maladie et que le changement climatique pourrait rendre les épidémies plus courantes, car la bactérie qui cause la maladie peut se reproduire plus rapidement dans une eau plus chaude.
En 2010, le choléra a tué près de 10 000 personnes en Haïti, après que cette maladie y a été importée par les Casques bleus de l'ONU.
L'OMS a déclaré que sur les 36 millions de doses de vaccins attendues pour 2022, 24 millions ont déjà été expédiées pour des campagnes de vaccination. Il a fait savoir qu'il n'y avait pas de solution à court terme pour augmenter la production.