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Quelque 130 travailleurs, membres d'une section locale du syndicat Unifor, affilié à la FTQ, ont été mis en lock-out par l'employeur, le Groupe CRH, le 4 juin 2021.
Après 10 mois de lock-out à la cimenterie Ash Grove de Joliette, le ministre du Travail, Jean Boulet, estime qu'«il est temps que ça se règle» et la députée péquiste Véronique Hivon dénonce le déséquilibre du rapport de force.
Quelque 130 travailleurs, membres d'une section locale du syndicat Unifor, affilié à la FTQ, ont été mis en lock-out par l'employeur, le Groupe CRH, le 4 juin 2021.
Les relations de travail y sont tendues; le conflit s'est retrouvé à quelques reprises devant le Tribunal administratif du travail, particulièrement à cause du recours à des travailleurs de remplacement [scabs].
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Jeudi, la députée de Joliette, Véronique Hivon, a rencontré la presse aux côtés du président du syndicat, Éric Giasson, et a voulu déposer une motion pour dénoncer le déséquilibre dans le rapport de force.
Elle et le syndicat local rapportent que l'employeur importe une matière première à la base du ciment depuis la Grèce ou la Turquie, alors que cette matière était auparavant fabriquée par les travailleurs en lock-out.
Sa motion demandait justement à l'Assemblée nationale de reconnaître l'inégalité du rapport de force découlant de cette pratique.
Le ministre du Travail et de l'Emploi, Jean Boulet, a à son tour exprimé une certaine lassitude.
«La cimenterie de Joliette est importante dans la chaîne d'approvisionnement en construction. Le conflit de travail dure depuis plus de 10 mois. Il est temps que ça se règle. J'invite les parties à concentrer leurs efforts à la table de négo avec le conciliateur», a commenté le ministre sur Twitter.
Le directeur québécois du syndicat Unifor, Renaud Gagné, a trouvé «surprenant» que le ministre n'utilise même pas le terme «lock-out», car c'en est un, reconnu par le tribunal.
«Ce sont des demandes de reculs de l'employeur. Le syndicat a déposé zéro demande», fait valoir M. Gagné. Et les offres patronales avaient été rejetées à 100 % en décembre dernier.
M. Gagné aussi craint qu'à cause de l'importation de la matière première, le conflit s'éternise, vu le déséquilibre dans le rapport de force.
Une autre rencontre doit avoir lieu le 14 avril avec le médiateur. M. Gagné espère qu'il saura présenter un projet d'entente satisfaisant.