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«Je ne sais évidemment pas où cela va aboutir, mais je suis plus optimiste maintenant qu'auparavant.»
Le nouveau président et chef de la direction des Compagnies Loblaw s'est dit «prudemment optimiste» quant à la capacité de l'entreprise de parvenir à un accord sur le code de conduite des épiceries.
«Je ne sais évidemment pas où cela va aboutir, mais je suis plus optimiste maintenant qu'auparavant quant à la possibilité de parvenir à un accord sur le code», a déclaré Per Bank lors d'une conférence téléphonique sur les résultats du premier trimestre de Loblaw mercredi.
Le géant canadien de l'alimentation est l'un des deux principaux réfractaires au code, avec Walmart Canada, qui vise à promouvoir des relations équitables dans l'industrie.
Loblaw et Walmart avaient précédemment déclaré qu'ils ne pouvaient pas signer le code tel qu'il était rédigé parce qu'ils craignaient que cela n'augmente les prix pour les consommateurs.
M. Bank a affirmé que la société a travaillé au cours des dernières semaines avec le comité chargé de créer le code.
Le code est censé être piloté par l'industrie et volontaire, mais le gouvernement fédéral a indiqué qu'il était prêt à le promulguer dans une loi si les principaux joueurs refusent de se rallier.
Il est «grand temps» que Loblaw reconnaisse les avantages du code, a déclaré Annie Cullinan, porte-parole du ministre de l'Agroalimentaire, Lawrence MacAulay.
«Nous espérons que leur ‘‘optimisme prudent’’ se traduira par un engagement rapide à adopter et à respecter le code», a-t-elle déclaré dans un courriel.
«Après des années de travail et de soutien de la part de la majorité des partenaires de l'industrie, il est grand temps que Loblaw reconnaisse les avantages d'apporter plus d'équité, de transparence et de stabilité à notre secteur de l'alimentation et à notre chaîne d'approvisionnement.»
Michael Graydon, chef de la direction de l'association Produits alimentaires, de santé et de consommation du Canada et coprésident du comité directeur chargé d'élaborer le code, a mentionné dans un courriel qu'il partageait l'optimisme de M. Bank et que les discussions avec l'entreprise avaient été «très productives».
M. Bank a fait ces commentaires alors que Loblaw a augmenté son dividende trimestriel de 15 % et a annoncé que ses bénéfices et ses revenus du premier trimestre avaient augmenté par rapport à l'année dernière.
La société mère de Loblaws, Provigo et Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec) a annoncé qu'elle versera désormais un dividende trimestriel de 51,3 cents par action, contre 44,6 cents par action.
L'augmentation du paiement aux actionnaires intervient alors que Loblaw a déclaré avoir réalisé un bénéfice disponible pour les actionnaires ordinaires de 459 millions $, ou 1,47 $ par action diluée, pour le trimestre terminé le 23 mars. Le résultat était en hausse par rapport à 418 millions $, ou 1,29 $ par action diluée, à la même période l'an dernier.
Les revenus du trimestre ont totalisé 13,58 milliards $, contre 13,00 milliards $ un an plus tôt.
Les ventes des magasins comparables pour le secteur de l'alimentation au détail ont bondi de 3,4 %, tandis que les ventes des magasins comparables des pharmacies au détail ont augmenté de 4 %.
Les ventes des magasins comparables tirées des produits de l'avant du magasin ont connu une hausse de 0,7 % et les ventes des magasins comparables des services de pharmacie et de soins de santé ont grimpé de 7,3 %.
«Nos fortes ventes dans les magasins comparables, combinées à un taux d'inflation interne plus faible, mettent clairement en évidence la force de nos bannières à bas prix, de nos marques maison et de nos offres PC Optimum», a déclaré Richard Dufresne, directeur financier de Loblaw.
Sur une base ajustée, Loblaw affirme avoir gagné 1,72 $ par action diluée au cours de son dernier trimestre, en progression par rapport à un bénéfice ajusté de 1,55 $ par action diluée un an plus tôt.
M. Bank a déclaré que les magasins à bas prix de l'entreprise continuent de stimuler la croissance, car les clients «votent avec leurs pieds».
«Je pense que la transition vers le bas prix se poursuivra au cours des prochaines années», a-t-il soutenu, même si elle se fera probablement à un rythme plus lent.
L'entreprise prévoit de poursuivre l'expansion de son réseau de magasins à bas prix en 2024. Plus tôt cette année, elle a annoncé un plan d'investissement en capital de 2 milliards $ qui, selon elle, se traduirait par la création de plus de 40 nouveaux magasins à bas prix, ainsi que des déménagements, des rénovations et de nouvelles cliniques de soins pharmaceutiques.
Le rapport sur les résultats du détaillant en épicerie et pharmacie est paru le jour même où un mouvement de boycottage d’un mois de l’entreprise était sur le point de commencer.
Même si l’on ignore quelle sera précisément l’ampleur du boycottage, plus de 60 000 personnes ont rejoint un groupe Reddit organisant le boycottage de tous les magasins appartenant à Loblaw alors que la frustration et la méfiance à l’égard des principaux épiciers du Canada s’intensifient.
Dans une précédente entrevue sur le boycottage, M. Bank a reconnu que la réputation de l’entreprise n'est pas ce qu'elle était avant la pandémie. Il a dit que Loblaw cherche à la reconstruire.
L'entreprise a contacté les instigateurs du mouvement de consommateurs pour tenir une réunion avec M. Bank, a confirmé un porte-parole de l'entreprise. Emily Johnson, organisatrice du boycottage, a indiqué qu'une réunion a été prévue.
Ce trimestre, la société a lancé des forfaits de téléphonie mobile sous sa marque «sans nom».
«Notre activité de services mobiles a en fait connu une croissance plus rapide que notre activité de cartes de crédit au cours du trimestre», a souligné M. Bank aux analystes, ajoutant que ce lancement est un exemple de la façon dont l'entreprise utilise «sa taille et sa portée» pour amener de la valeur aux clients.