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Développer davantage le privé en santé ne fera que transférer des travailleurs de la santé du public vers le privé, alors qu'il y a déjà pénurie de personnel, ont plaidé les dirigeants du CTC.
Quelques centaines de syndiqués de partout au Canada rencontrent ces jours-ci des députés fédéraux et des sénateurs pour porter la voix des travailleurs, inquiets des répercussions de l'inflation et de la «crise des soins» notamment.
En conférence de presse mardi, la grande organisation syndicale pancanadienne, le Congrès du travail du Canada, a carrément demandé aux gouvernements du Canada et des provinces de «mettre fin à la prestation des soins à but lucratif».
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Alors que le gouvernement fédéral s'apprête à transférer des sommes aux provinces pour qu'elles puissent mieux financer leurs soins de santé, il importe de rappeler que développer davantage le privé en santé ne fera que transférer des travailleurs de la santé du public vers le privé, ont plaidé les dirigeants du CTC.
«Il est plus que temps que les soins de santé de longue durée soient entièrement intégrés au système public», a lancé le vice-président exécutif du CTC, Larry Rousseau.
Dans le cadre de leurs journées de lobbying auprès des sénateurs et députés, les représentants des syndicats affiliés au CTC s'attardent aussi aux répercussions de l'inflation sur les travailleurs.
«Trop de gens ont du mal à joindre les deux bouts et se demandent comment subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Ces gens-là qui ont perdu leur emploi ou qui sont moins payés se demandent s'ils vont passer au travers de la crise d'abordabilité. La hausse du coût des aliments, du logement et des médicaments affecte tout le monde. Et les salaires n'augmentent pas au même rythme que l'inflation», a déploré M. Rousseau.
Les militants syndicaux insistent aussi sur la nécessité d'obtenir des dispositions anti-briseurs de grève visant les entreprises sous réglementation fédérale.
La consultation à ce sujet a pris fin récemment et le ministre fédéral du Travail, Seamus O'Regan, s'est engagé à déposer un projet de loi en la matière d'ici la fin de 2023.
D'ailleurs, le syndicat des Métallos du Québec demeurera une journée de plus à Ottawa pour accroître la pression pour obtenir de telles dispositions.
Les Métallos tiennent aussi à voir l'aboutissement du projet de loi sur le sort des régimes de retraite en cas de faillite d'entreprise, qui se trouve maintenant devant le Sénat.